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La police aurait obtenu un mandat pour placer sur écoute Patrick Lagacé

La police ne se serait donc pas contentée d'obtenir le droit de fouiller les relevés téléphoniques.

Contrairement à ce que soutenait cette semaine son chef Philippe Pichet, le Service de police de la Ville de Montréal aurait demandé et obtenu un mandat pour placer sur écoute le chroniqueur Patrick Lagacé et le journaliste Vincent Larouche, de La Presse.

C'est ce qu'on pourrait conclure à la lecture d'une déclaration sous serment et d'une autorisation judiciaire que La Presse a obtenue.

La police ne se serait donc pas contentée d'obtenir le droit de fouiller les relevés téléphoniques et de géolocaliser les journalistes.

Leurs communications privées pouvaient être interceptées, aurait écrit le juge Marc Bisson, de la Cour du Québec, dans un mandat d'écoute signé en mai dernier et valide pour 60 jours.

La Presse ignore toutefois si le mandat a été utilisé et si les deux journalistes ont finalement été écoutés. Ils n'ont pas reçu un avis de 90 jours les prévenant qu'ils avaient été écoutés, comme le prévoit la loi.

Le mandat citerait en toutes lettres les noms des deux journalistes de La Presse dans une liste d'une quinzaine de personnes - surtout des policiers - qui peuvent faire l'objet d'écoutes.

Pourtant, cette semaine, le directeur du SPVM, Philippe Pichet, a déclaré devant les médias qu'il n'avait jamais été question d'écoute électronique de Patrick Lagacé dans ce dossier. Dans une réponse par courriel hier, le SPVM a continué de nier.

Voir aussi:

Patrick Lagacé (La Presse)

Des journalistes surveillés par la police

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