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Harcèlement dans la GRC: des membres intentent un recours collectif

Harcèlement dans la GRC: des membres intentent un recours collectif

Le sergent à la retraite de la GRC Paul Dupuis n'a jamais obtenu les promotions qu'il convoitait. Depuis son entrée dans le corps policier en 1980, il a vécu une carrière marquée par le harcèlement et le stress. Une punition, selon lui, puisqu'il était un ardent défenseur de la syndicalisation.

Un texte de Geneviève Garon

L'Association des membres de la police montée du Québec a déposé une demande de recours collectif à la Cour supérieure au nom de ses 22 000 membres ainsi que de tous les employés de la GRC à travers le pays. Le porte-parole, Paul Dupuis, tente de réunir tous ceux qui ont été victimes de harcèlement ou de discrimination.

La minorité francophone

M. Dupuis allègue que les unilingues francophones sont particulièrement désavantagés au sein de la GRC, en comparaison aux unilingues anglophones

«Lorsqu'on est francophone, on est condamné aux postes inférieurs. Les chances d'avancement ne sont pas les mêmes.» — Paul Dupuis, porte-parole de l'Association des membres de la police montée du Québec

Dans la requête pour autorisation d'exercer un recours collectif, le caporal Charles Mancer affirme avoir été l'objet de mesures disciplinaires injustifiées et de discrimination. Son désir de syndicalisation et ses origines francophones sont en cause, à son avis. L'anxiété qui en a découlé l'a poussé à démissionner de son poste.

Un autre requérant, le constable Marc Lachance, souffre d'une dépression majeure qui l'a éloigné du travail depuis 2009. Il accuse ses supérieurs d'avoir abusé de leur pouvoir et allègue que la GRC n'a rien fait pour le protéger du harcèlement dont il était victime.

Les requérants soutiennent que la GRC avait le devoir de leur offrir un environnement de travail exempt de discrimination et de harcèlement.

Si le recours collectif est autorisé, Paul Dupuis s'attend à ce que des centaines d'employés de la GRC, présents ou passés, se joignent à eux.

100 millions de dollars pour les femmes

Au début du mois d'octobre, la GRC a présenté ses excuses aux centaines d'employées de la police fédérale qui disent avoir été victimes de harcèlement sexuel et de discrimination. Une entente à l'amiable est intervenue: environ 1000 employés de la GRC pourront réclamer jusqu'à 100 millions de dollars en compensation.

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