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L'économie a accueilli 44 000 nouveaux employés en octobre, tous à temps partiel

L'économie a accueilli 44 000 nouveaux employés en octobre, tous à temps partiel
Stuart Dee

OTTAWA - Le marché canadien de l'emploi a accueilli 44 000 nouveaux travailleurs en octobre, un gain alimenté par l'emploi à temps partiel, qui a complètement contrebalancé les pertes de postes à temps plein, a indiqué vendredi Statistique Canada.

Ce résultat semble donner du poids à l'idée que l'économie canadienne ne parvient pas à créer des emplois "de qualité et à salaire élevé", a souligné David Madani, économiste principal pour le Canada chez Capital Economics.

"Même si, en manchette, l'emploi progresse, la croissance d'ensemble des revenus semble toujours connaître un ralentissement prononcé", a écrit M. Madani dans une note à ses clients.

En octobre, quelque 67 000 emplois à temps partiel ont vu le jour, tandis que le nombre d'emplois à temps plein a chuté de 23 000, selon les données dévoilées par Statistique Canada.

Le taux de chômage est resté stable à 7,0 pour cent, puisqu'un plus grand nombre de personnes se sont mises à la recherche d'un emploi, a précisé l'agence fédérale.

Les économistes s'attendaient en moyenne à une perte de 10 000 emplois pour le mois dernier, avec un taux de chômage stable à 7,0 pour cent, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters.

Les gains d'octobre font suite à la création d'environ 67 000 emplois le mois précédent, lesquels étaient attribuables à la fois à des postes à temps partiel qu'à d'autres à temps plein. Un total net de 26 000 emplois avaient aussi été rapporté pour le mois d'août.

Puisque les deux mois précédents avaient montré d'importants gains au chapitre de l'emploi total, l'économiste en chef de la Banque CIBC, Avery Shenfeld, s'attendait à observer un recul ce mois-ci.

"Ceci est bien meilleur que ce à quoi nous nous attendions, même si les détails ne sont pas impressionnants", a-t-il fait valoir.

Cependant, a nuancé M. Shenfeld, même si les Canadiens trouvent des emplois, ils ne le font pas à un rythme qui va générer une grande croissance des revenus, en particulier en ce qui a trait aux emplois à temps plein.

"Conséquemment, nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les dépenses des consommateurs soient le moteur de l'économie. Nous devons vraiment mieux faire pour ce qui est des exportations, et les chiffres du mois n'ont pas été impressionnants", a-t-il poursuivi.

L'économie canadienne a connu diverses difficultés récemment, incluant la faiblesse des prix du pétrole et les incendies de forêt qui ont ravagé la région albertaine de Fort McMurray, forçant une interruption de la production des sables bitumineux. Par rapport à l'an dernier, l'économie comptait 140 000 emplois de plus en octobre, soit près de 16 000 emplois à temps plein et 124 000 à temps partiel.

En octobre, les industries productrices de biens ont créé 21 000 emplois, soutenues par l'ajout de 24 000 postes dans la construction, ce qui a contrebalancé les pertes ailleurs. Le secteur des ressources naturelles a aussi créé 10 000 emplois, ce qui était sa première augmentation notable depuis mars 2015.

Des emplois ont aussi été ajoutés dans d'autres secteurs, dont les commerces de gros et de détail.

L'Ontario a accueilli 25 000 nouveaux travailleurs en octobre, tandis que la Colombie-Britannique en a embauché 15 000. Au Québec, 3200 emplois ont été créés, tandis qu'à Terre-Neuve-et-Labrador, 5600 emplois ont disparu.

Par ailleurs, Statistique Canada a dévoilé vendredi ses plus récentes données sur la balance commerciale du Canada. Le déficit commercial du pays a atteint en septembre le niveau record de 4,1 milliards $, en raison de l'importation, depuis la Corée du Sud, d'un module destiné au projet pétrolier extracôtier Hebron à Terre-Neuve-et-Labrador.

Les économistes s'attendaient en moyenne à un déficit de 1,7 milliard $ pour le mois de septembre.

Les importations ont augmenté de 4,7 pour cent pour atteindre le niveau record de 47,6 milliards $. La valeur des importations a gagné 2,4 pour cent, tandis que leur volume a grimpé de 2,3 pour cent.

Les exportations ont progressé de 0,1 pour cent à 43,5 milliards $, ce qui était attribuable à une croissance de 0,9 pour cent des prix et à une diminution de 0,8 pour cent du volume.

Voir aussi:

1. Kelowna, Colombie-Britannique

Les 10 pires villes pour l'emploi au Canada selon BMO (janvier 2016)

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