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Patagonie, la route de la fin du monde (PHOTOS)

Patagonie, la route de la fin du monde
Victor Diaz Lamich

Je m’en étais jadis approché, mais c’est le discours de M. Di Caprio aux Nations Unies en 2014 qui fut l’élément déclencheur pour enfin m’y rendre. J’entrepris un long voyage à l’extrême sud de notre continent, au bout de la terre, là où toutes les routes s’appellent «Ruta del Fin del Mundo».

C’est à Terre de Feu, au célèbre détroit de Magellan, point le plus austral de la plaque continentale, que débuta une fabuleuse aventure qui allait me mener au Parc National des Glaciers où 47 éternels, inscrits à l’UNESCO, m’attendaient depuis plus de 15 mille ans. Sur le bateau, je me trouvais à quelques mètres d’un merveilleux et imposant monstre de glace nommé Perito Moreno. Quel phénomène! Il bouge, il craque, il gronde, il pleure des stalagmites de dizaines de mètres. La glace de ce géant s’érige devant moi sur plus de 75 mètres (25 étages) et elle date de la dernière glaciation. Pendant un long moment, je ne peux qu’admirer la sublime beauté du spectacle millénaire. Pendant que je savoure l’éphémère moment, je m’applique aussi à immortaliser l’éternel géant. Perito Moreno est l’un des trois seuls grands glaciers à maintenir sa masse, alors que la majorité essuie des pertes majeures. C’est en Patagonie que l’acteur hollywoodien est venu tourner le film oscarisé «Le Revenant», puisque le Canada n’a pu le servir en matière d’abondance de neige.

La toute dernière forêt pluvieuse d’Alerces millénaires, intouchés des Hommes, entre Pacifique et cordillère. Des lacs d’eau turquoise coulant directement des glaciers éternels des Andes. Une beauté saisissante, prenante, émouvante et inouïe. J’ai pris la consciente décision de pointer ma caméra vers ces endroits et moments où la nature s’harmonise avec l’être humain et provoque ainsi des sentiments oubliés. Contemplation.

J’ai dès lors commencé à m’intéresser à cette terre sauvage aux confins de l’Amérique australe, à ses secrets et son mysticisme. La communauté Mapuche qui habite le sud du Chili et de l’Argentine n’a jamais été conquise par les Espagnols. La merveilleuse histoire des Araucanos telle que racontée par le philosophe chilien Gastón Soublette veut que, contrairement aux autres grandes civilisations que sont les Incas, les Mayas, les Égyptiens, etc., qui érigeaient des monuments extraordinaires à leurs dieux correspondants, les Mapuches eux, défendaient ce qu’ils considéraient littéralement comme le paradis. Pour les Mapuches, ce paradis mythique est spécifiquement habité par un type d’êtres, un humain unique, une personne qui a des caractéristiques singulières et propres à cette région et qui y vit en totale harmonie avec la nature. C’est cette symbiose qui est paradis. C’est cette caractéristique, ici simplifié bien sûr, qui les fit défendre pendant plus de 400 ans, bec et ongles, sang et vies, des générations durant, ce bout de planète magique appelé «Patagonia». Comment ne pas penser une seconde aux cultures des premières nations de mon autre chez moi, au Québec?

Nous sommes arrivés lessivés, 4 mille kilomètres plus tard, le jour de la fête de mon assistant, Jessy, au pied de la cordillère des Andes dans le berceau de la vallée de Las Trancas qui abrite un tout petit hôtel enneigé (Nevados) construit directement à la sortie de la source thermale sur le flanc du volcan Chillan, bel et bien actif, où on a construit… un centre de ski!

Contemplation… et paix…

Je vous propose ici, quelques coups de cœur captés au long de cette aventure sur ces Routes de la fin du monde :

Patagonie, la route de la fin du monde

Remerciements à l’hôtel Navados de Chillan pour l’hébergement durant une partie de cette aventure!

P.S. : Merci à mon ami et assistant Jessy Denis, pour sa patience et débrouillardise.

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