L'affaire Patrick Lagacé prouve que Philippe Pichet « n'a plus la légitimité nécessaire » pour diriger la police de Montréal, estime le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal.
« On est dans une société de droit et les journalistes se doivent de faire contrepoids dans une société libre et démocratique », a déclaré Yves Francoeur mardi matin lors d'une entrevue à RDI.
En permettant l'espionnage du chroniqueur de La Presse, le commandant Pichet « a atteint un principe suprême, [ce] qu'il ne devait pas faire », a-t-il poursuivi.
«Je pense qu'il est clair présentement que ce n'est plus l'homme de la situation.
» — Yves Francoeur
« Il y avait déjà un climat de confiance très faible envers le directeur Pichet et son administration », a encore dit M. Francoeur. « Mais là, c'est clair que cette confiance-là est rompue. »
Le patron du syndicat policier estime que l'espionnage du chroniqueur de La Presse constitue une preuve « tangible » qu'une « chasse aux sorcières » visant les sources journalistiques est en cours depuis des mois.
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