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L'UPAC adresse une mise en demeure à un syndicat du secteur public

L'UPAC adresse une mise en demeure à un syndicat
Radio-Canada.ca

L'UPAC a fait parvenir une mise en demeure à un syndicat du secteur public, parce qu'il utilisait l'acronyme UPAC dans le cadre de sa campagne en vue de renouveler sa convention collective.

Le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec, qui représente des comptables, chimistes, arpenteurs-géomètres, ingénieurs forestiers et autres professionnels, n'a toujours pas renouvelé sa convention collective, contrairement à la majorité des employés de l'État.

Or, dans le cadre de sa campagne pour obtenir un nouveau contrat de travail, il se décrivait, depuis le mois de mai dernier, comme "l'Unité professionnelle en attente de convention", soit l'UPAC.

L'Unité permanente anticorruption n'a pas apprécié. Elle a donc adressé une mise en demeure au Syndicat des professionnels, le 13 octobre dernier, afin qu'il cesse d'utiliser cet acronyme UPAC.

"Ça peut porter à confusion", a justifié Anne-Frédérick Laurence, porte-parole de l'UPAC. La mise en demeure a donc été adressée à ce syndicat "pour ne pas induire les gens en erreur", a-t-elle ajouté.

Au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne, jeudi, le SPGQ a indiqué qu'il cesserait d'utiliser cet acronyme d'UPAC pour le remplacer par OPAC, soit Organisation professionnelle en attente de convention. Le mot "organisation" remplacera donc tout simplement le mot "unité".

"Notre avocat a discuté avec l'avocat de l'UPAC pour voir ce qu'on pouvait faire pour se conformer. Et ce qui a été jugé correct par les deux parties, c'est de changer UPAC pour OPAC. Comme ça, il n'y a aucune possibilité de confusion", a expliqué David Bernans, quatrième vice-président du SPGQ.

Il assure que le syndicat de professionnels n'a jamais voulu nuire à la crédibilité de l'UPAC avec ses jeux de mots. D'ailleurs, des professionnels qui travaillent à l'UPAC sont même syndiqués au SPGQ, a-t-il souligné.

Ironie du sort, dans sa campagne pour faire reconnaître l'expertise de ses membres, le SPGQ reprend justement un des thèmes des recommandations de la Commission Charbonneau, à savoir le maintien de l'expertise au sein du ministère des Transports et d'autres ministères, afin de mieux contrer les tentatives de collusion entre les entreprises privées.

Le SPGQ tente toujours de renouveler sa convention collective avec le gouvernement du Québec; celle-ci est arrivée à échéance il y a plus d'un an et demi, le 31 mars 2015.

Le SPGQ représente 24 000 membres, dont 17 000 dans la fonction publique, 4500 à Revenu Québec et 2500 dans les secteurs de la santé, de l'enseignement supérieur et au sein des sociétés d'État.

Le syndicat compte d'ailleurs "continuer à talonner les ministres" pour les sensibiliser à sa cause.

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