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Accord de libre-échange: à l'Europe de faire son travail, dit la ministre Freeland

Accord de libre-échange: à l'Europe de faire son travail, dit la ministre Freeland

Le Canada a fait sa part, et la balle est désormais dans le camp de l'Europe, a déclaré la ministre canadienne du Commerce international, Chrystia Freeland, à l'issue des négociations avec l'Union européenne (UE) sur l'accord de libre-échange.

Nous avons fait notre job, il est temps pour l'Union européenne de finir le sien. - Chrystia Freeland, ministre canadienne du Commerce international

Le président du Parlement européen, Martin Schulz, qui s'entretenait avec la ministre Freeland samedi matin, s'est montré clair : l'Union européenne reconnaît que le Canada a posé toutes ses conditions sur la table et qu'il revient à l'UE de résoudre ses problèmes.

M. Schulz a rencontré à ce sujet Paul Magnette, le ministre-président de la Wallonie, communauté francophone belge qui s'oppose à l'Accord économique et commercial global (AECG) tant que certaines modifications n'y auront pas été apportées.

La Wallonie souhaite davantage de garanties, notamment en ce qui concerne les passages du texte qui traitent du droit du travail, des pouvoirs des multinationales et du respect de l'environnement. Les politiciens wallons redoutent, entre autres, que leur marché agricole soit inondé de produits canadiens peu chers.

Selon M. Magnette, une version améliorée du traité hausserait les standards de l'Europe et établirait un précédent important pour les prochains pourparlers entre le bloc de 28 pays et ses partenaires commerciaux.

Je voudrais exprimer toute ma gratitude à nos partenaires canadiens pour leur grande patience face au temps dont nous avons besoin. - Paul Magnette, ministre-président de la Wallonie

Paul Magnette affirme qu'il est important de prendre un peu plus de temps avant la signature de l'accord et se dit optimiste de pouvoir résoudre l'impasse d'ici quelques jours.

Selon le quotidien belge Le Soir, la Wallonie attend actuellement un autre texte proposé par la Commission européenne, qui sera étudié et soumis au parlement.

Le chef du Parti québécois Jean-François Lisée a appelé samedi les gouvernements québécois et canadien à retirer de l'accord la disposition qui permet à des entreprises de poursuivre des États.

Les Wallons s'opposent à cette disposition et M. Lisée affirme qu'il s'agit d'un chapitre mineur de l'entente qui ne doit pas empêcher la signature de l'accord.

« Ce n'est pas une disposition qui est utile. On le met dans des accords internationaux lorsqu'on est avec des États où le droit est faible ou biaisé, ce qui n'est clairement pas le cas du Canada, du Québec ou de l'Europe », dit-il.

La ministre Freeland avait quitté la table des négociations, vendredi. Très déçue, elle avait expliqué que l'UE ne semblait pas être capable d'avoir un accord international.

Le président du Parlement européen a déclaré « avec une certaine prudence » qu'il était optimiste. « Il n'y a aucun problème qui ne peut être résolu », a-t-il souligné.

Le sommet prévu pour jeudi prochain avec le Canada, auquel le premier ministre Justin Trudeau est attendu, « reste pour l'instant à l'ordre du jour », a assuré M. Schulz.

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