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Témoin de Jéhovah décédée : La CAQ veut qu'un juge confirme le refus de traitement

Témoin de Jéhovah décédée : La CAQ veut qu'un juge confirme le refus de traitement

QUÉBEC – Le décès de la jeune Éloïse Dupuis a amené la CAQ à demander mardi la création d’un processus formel pour refuser une transfusion sanguine.

Un juge devrait s’assurer du consentement libre du patient au moment de refuser un traitement, suggère le parti de François Legault.

La CAQ réagissait au décès d’Éloïse Dupuis, cette jeune mère membre des Témoins de Jéhovah, décédée six jours après son accouchement en raison de son refus de recevoir des transfusions sanguines qui auraient pu lui sauver la vie.

En chambre, le porte-parole caquiste en matière de Justice a laissé entendre que la décision de la jeune femme avait peut-être été influencée par ses proches. «Des individus auraient bloqué l'accès de la chambre de madame Dupuis à ses amis et sa famille non membre des Témoins de Jéhovah», a avancé Simon Jolin-Barrette, bien que les circonstances n’aient pas été clairement établies dans cette affaire.

En début de journée, le chef de la CAQ a évoqué la possibilité d’interdire le refuse de traitement, même aux adultes qui le demandent. «Il faut regarder toutes les solutions, mais, moi, je n'accepte pas qu'un Québécois, qu'une Québécoise, là, qu'on la laisse mourir pour des raisons religieuses, je n'accepte pas ça», a dit François Legault en point de presse.

De son côté, le gouvernement Couillard refuse de commenter la proposition de la CAQ, soulignant que le dossier fait l’objet d’une enquête du coroner. «Je veux ici rappeler au député que, dans le système de justice dans lequel nous évoluons ici, au Québec, les personnes ont le droit de refuser des soins», s’est borné à dire la ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, en réponse aux questions de son collègue.

La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a également refusé de commenter jusqu’à la fin de l’enquête du coroner. «Mais le droit de refuser un traitement est un droit qui existe au Québec, malheureusement», a-t-elle lancé, lors d’un échange en anglais.

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