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Le Service correctionnel du Canada tente d'éviter que les prisonniers meurent du fentanyl

Les prisonniers canadiens meurent du fentanyl
Radio-Canada.ca

Tout comme dans de nombreuses villes de l'Ouest canadien, les morts par surdose de fentanyl se multiplient dans les pénitenciers fédéraux, selon le directeur général pour le Service correctionnel du Canada, Nick Fabiano.

« Depuis trois ans, nous avons eu 27 décès par surdose qui ont été liés d'une façon ou d'une autre au fentanyl, et, malheureusement, nous avons également eu 6 décès liés directement au fentanyl, explique-t-il. Des enquêtes sont aussi en cours relativement à trois autres décès où nous soupçonnons le fentanyl, mais où rien n'a encore été confirmé. »

Souvent, les prisonniers ne savent pas ce qu'ils prennent, souligne M. Fabiano, qui ajoute que le fentanyl est souvent déguisé pour lui donner l'apparence d'un autre opioïde moins puissant comme l'oxycodone. Cela, ainsi que le fait qu'une toute petite quantité de fentanyl est suffisante pour tuer quelqu'un, en fait une drogue beaucoup plus dangereuse que ce que nous avons connu par le passé, explique le directeur général.

De plus, à la mi-septembre, des vaporisateurs nasaux de Narcan, un antidote aux opiacés, ont été distribués aux agents correctionnels dans les pénitenciers, et M. Fabiano dit que le Narcan a été utilisé au moins une fois.

Il note qu'entre-temps, le Service correctionnel continue de tenter d'empêcher les drogues d'entrer dans ses prisons en utilisant entre autres des détecteurs d'ions et des chiens détecteurs de drogues. Il ajoute que, lorsque les agents correctionnels soupçonnent que du fentanyl est tout de même entré dans une prison, les détenus sont placés en isolement cellulaire, et on effectue une fouille exceptionnelle dans l'établissement.

L'enquêteur correctionnel du Canada, Howard Sapers, affirme que les drogues illégales sont présentes dans toutes les prisons. Il encourage toutefois le Service correctionnel à adopter une approche plus directe pour contrer le problème. « Il faut travailler de plus près avec les détenus plutôt que de se fier aux méthodes de sécurité comme les détecteurs d'ions et les chiens détecteurs de drogues », dit-il.

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