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Dany Boon compte ses sous dans le film «Radin!» (ENTREVUE)

Dany Boon compte ses sous dans «Radin!»

La dernière fois que l’on a vu Dany Boon au grand écran, l’acteur français évitait tout contact avec le moindre microbe infectieux dans Supercondriaque. On le retrouve cette fois en risible grippe-sou dans Radin!, la nouvelle comédie signée Fred Cavayé. Entrevue.

«Radin, moi? Jamais!», lance Dany Boon au début de l’entrevue. Il faut dire que le comédien interprète le rôle à merveille et c’est avec une pointe de curiosité qu’on lui demande comment l’inspiration lui est venue.

«Le vrai radin s’ignore toujours, mais j’en connais quelques-uns, déclare-t-il en riant à l’autre bout du fil. Pour certains, être radin est une véritable maladie. Ils sont incapables de payer quoi que ce soit. Je me considère comme une personne plutôt généreuse. Par contre, le film montre un homme qui tente de lutter contre ce terrible défaut. J’aime l’idée que l’on peut toujours évoluer.»

Comme le titre du long métrage l’indique, Dany Boon incarne à l’écran un avare pathologique et haut en couleur. Il économise sur ses moindres dépenses, compte chacune de ses factures et n’hésite pas à faire un scandale au supermarché pour quelques centimes. Mais le quotidien de cet énergumène sera bientôt chahuté lorsque - dans la même journée - il tombe amoureux d’une harpiste et découvre qu’il a une jeune fille dont il ignorait jusqu’ici l’existence.

«La comédie porte un regard touchant sur un violoniste pingre qui change au fur et à mesure de ses rencontres. C’est ce qui m’a intéressé dans le scénario qui aborde l’autre dans une réflexion assez émouvante. J’ai été bouleversé par cette histoire», raconte le comédien et cinéaste originaire du nord de la France.

Dany Boon dans «Radin!»

L’argent et la honte

Visiblement malheureux, le personnage joue néanmoins du violon en virtuose. C’est dans la musique qu’il trouve une sorte d’échappatoire, précise Boon. «La musique va lui permettre de rencontrer des gens qui vont lui montrer que l’on peut vivre autrement. L’amour peut guérir de tout, même de la radinerie. Durant le récit, il y a un mélange entre séquences comiques et séquences d’émotions fortes. C’est la première fois que j’incarne un rôle aussi large et j'ai adoré le faire.»

Le réalisateur de Bienvenue chez les Ch'tis (plus gros succès dans les salles hexagonales en 2008 avec plus de 20 millions d’entrées) avoue qu’en France, parler de finances personnelles met les gens plutôt mal à l’aise. Considéré comme l'acteur le mieux payé dans son pays, il sait que l’argent peut aussi être un poids lourd à porter, surtout quand on vient d’un milieu populaire.

«C'est vrai que j’ai ressenti de la honte quand j’ai commencé à gagner de l’argent, explique-t-il. Je pensais à ma famille, à mes origines humbles et à mon éducation. Après une analyse profonde, les choses se sont finalement arrangées dans mon esprit.»

Très occupé, Dany Boon prépare en ce moment la réalisation de son prochain long métrage, Raid dingue, et inaugure à l’Olympia son retour sur scène avec un tout nouveau spectacle pour marquer ses 25 ans sur les planches. Aucune date au Québec n’est encore confirmée pour l’instant.

«Je ne sais pas si je vais pouvoir venir chez vous cette fois, car je vais être en plein tournage. J’aime aller au Québec et j’adore les Québécois. Je trouve qu’ils ressemblent beaucoup aux gens du nord de la France. Deux peuples accueillants et gentils», conclut-il.

Radin! – AZ Films – Comédie – 89 minutes – Sortie en salles le 14 octobre 2016 – France.

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