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«Tout le monde en parle» : quelques moments croustillants

«Tout le monde en parle» : quelques moments croustillants

La «révélation» Lou-Pascal Tremblay, la croisade contre le jeu compulsif, la mise au point du Dr Félix Couture, le cœur balançant de Marie-Joëlle Parent… Voici quelques moments croustillants qui ont retenu notre attention à Tout le monde en parle, cette semaine.

Rien à dire

Rarement aura-t-on vu Dany Turcotte (qui est «tellement hot qu’il accélère le réchauffement de la planète», l’a vanté Guy A.Lepage) être autant «sans mots», en début d’émission, que dimanche. Habituellement, le fou du roi a toujours une anecdote à raconter lorsque Guy A.Lepage l’accueille sur le plateau, mais la dernière semaine en a été une «sans histoire», a-t-il précisé, en évoquant également «l’automne exceptionnel» que nous avons. «Un moment donné, j’étais dans un bar, je prenais un verre, j’ai vu qu’ils passaient des extraits de Tout le monde en parle au Téléjournal, mais il n’y avait pas de son. Je ne sais pas de quoi ils parlaient…», s’est contenté de résumer Dany, à propos de ses derniers jours.

Les visages de l’intimidation

Yan England, réalisateur, et Antoine-Olivier Pilon et Lou-Pascal Tremblay, comédiens, étaient tous trois présents, ensemble, pour promouvoir le film 1 : 54, qui traite d’intimidation dans le milieu du sport étudiant. Les deux jeunes garçons têtes d’affiche de l’œuvre ont expliqué leur propre rapport au problème de l’intimidation.

«J’ai eu la chance de ne jamais être intimidé. Quand tu es dans le milieu artistique, je pense que c’est facile, quand tu es comédien, de te faire pointer du doigt. Quand on touche aux arts, on dirait que c’est automatiquement lié avec l’homosexualité, sur les bancs d’école du secondaire, je ne sais pas pourquoi», a hasardé Lou-Pascal Tremblay. «Sauf que les filles aiment bien ça», l’a relancé Guy A.Lepage. Lou-Pascal a du même souffle admis avoir été «baveux» à l’époque où il fréquentait l’école, et avoir lancé des effaces à quelques reprises. Antoine Olivier Pilon (qui avait aussi joué un adolescent victime de représailles dans le vidéoclip d’Indochine College Boy, réalisé par Xavier Dolan), a pour sa part relaté avoir été à la fois intimidé et intimidateur pendant ses années scolaires. Déménagé de la ville à la campagne, il a été la cible de quolibets, puis lorsqu’il est retourné en milieu urbain pour compléter sa formation secondaire, c’est lui qui s’en est pris aux autres.

Watatatow : the movie?

Yan England a dit avoir essuyé plusieurs refus des institutions financières lorsqu’il cherchait à jeter les bases du projet 1 : 54. La raison la plus souvent invoquée par les bailleurs de fonds? On lui disait que le sujet de l’intimidation n’était plus d’actualité. «[On me disait que] ça ne se passe plus vraiment dans les écoles», a souligné Yan, qui n’a pas voulu faire «Watatatow : the movie» avec son premier long-métrage. «Je voulais tourner dans une vraie école. Les scènes dans la cafétéria se passent sur l’heure du lunch, on a tourné avec 1200 étudiants figurants en train de manger et de faire leur vraie vie.» «On a été parachutés dans cette école-là, avec du vrai monde», a renchéri Lou-Pascal Tremblay. Yan England a suggéré aux écoles secondaires d’emmener leurs élèves au cinéma pour regarder 1 :54 et non de leur présenter le film en classe, histoire d’être en «zone neutre» pour dénoncer le phénomène.

Lou-Pascal aime ta grand-mère

Lou-Pascal Tremblay, avec son charme et ses réponses pleines d’aplomb, a probablement été une révélation pour plusieurs, dimanche. Celui qu’on a pu voir dans le long-métrage Aurélie Laflamme : les pieds sur terre et qui joue toujours dans la série jeunesse Jérémie, à VRAK, a incarné pour la première fois un «méchant» dans 1 : 54, une opportunité qui l’a réjoui. «C’est la première fois que j’avais à jouer quelque chose comme ça (…) Ça me dénaturalise de ce que j'ai fait avant (...) Dans ma timeline de carrière, c’est une dalle que j’avais hâte de poser», a admis l’acteur, qui en a sans doute amusé plusieurs, également, dans les publicités de la crème, où, sur l’air de J’aime ta grand-mère, des Trois Accords, il faisait les yeux doux à une sympathique grand-maman. « C’était chouette à tourner. C’était très bien maîtrisé cette pub-là», s’est emballé Lou-Pascal.

Fléau de société

Alain Dubois, travailleur psychosocial auprès des joueurs compulsifs, et Louis-Philippe Bertrand, intervenant à la Maison Jean Lapointe, ont vivement décrié l’abolition de la limite de cinq machines vidéo par permis d’alcool au Québec, ce qui autorisera maintenant un nombre illimité d’appareils à jeux de hasard dans les bars et restaurants. Au Québec, on trouve ainsi 17 000 machines à sous, versus 23 000 en France, alors qu’on est huit fois moins nombreux ici.

Alain Dubois a parlé de «taxation indirecte», de «loi qui défie le gros bon sens et va à l’encontre de l’intérêt public» et a dénoncé l’attitude de Loto-Québec, qui relance après quelques mois des joueurs compulsifs auparavant interdits d’accès au casino pour causes d’excès. Entre 2005 et 2013, 200 Québécois seraient décédés en raison du jeu pathologique, un chiffre en constante augmentation, que le gouvernement n’autorise plus à publiciser, en prétextant que ces statistiques ne sont «pas scientifiques». «Ça en dit long sur l’état de notre société québécoise», a sifflé Alain Dubois. Ceci dit, Alain Dubois et Louis-Philippe Bertrand ont répété que des traitements et des ressources existent (www.jeu-aidereference.qc.ca ou www.maisonjeanlapointe.org si vous en ressentez le besoin).

Lors de son arrivée sur le plateau de Tout le monde en parle, Alexandre Champagne, de Trois fois par jour, a parlé un peu de sa propre histoire, avec une maman qui jouait, et a annoncé qu’il faisait un don de 5000$, de son argent personnel, à la Maison Jean Lapointe. «Tu ne peux pas être la personne qui vend de l’héroïne d’une main et, de l’autre main, dire d’arrêter l’héroïne», a grondé Alexandre.

Le Apple du livre de cuisine

Lou-Pascal Tremblay a trouvé une belle image - celle du «Apple du livre de cuisine», incontournable dans les cuisines de tous les jeunes -, pour illustrer le succès de Marilou et Alexandre Champagne et de leur entreprise Trois fois par jour, lancée en 2013 et devenue depuis un mini-empire, qui compte aujourd’hui une page Facebook, un site web, deux livres de recettes (le premier vient de paraître aux États-Unis, en France et en Espagne), un magazine, 13 employés à temps plein et, bientôt, une web-série sur la plateforme Véro.tv et une collection de vêtements pour bébés. Le couple a aussi eu une petite fille dans la dernière année. Reconnaissants envers leurs employés, Marilou et Alexandre ne poursuivent qu’un objectif avec Trois fois par jour, celui de rapprocher les gens de la nourriture et favoriser de saines habitudes à table. «Faire du repas un moment le fun, autant dans la préparation que faire la vaisselle après», a exposé Alexandre. Il y a maintenant deux personnes aux fourneaux de Trois fois par jour, incluant Marilou, pour créer les assiettes que dévorent maintenant des milliers de Québécois (et bientôt d’Américains, de Français, d’Espagnols, etc.) «Ricardo a 500 millions de recettes sur son site, je ne suis pas à veille de manquer d’inspiration, a blagué Marilou. (…) Un rideau rouge peut m’inspirer une recette rouge. (…) Au moment de me coucher, je pense à des recettes (…)» «Alors, c’est zéro fois par jour, avec lui?», a taquiné Dany Turcotte, en désignant Alexandre Champagne. Le duo chéri des amoureux de la bonne bouffe a par ailleurs expliqué se faire de moins en moins de souci avec les commentaires négatifs à leur sujet sur les réseaux sociaux, même si Marilou reconnaît être une «proie facile». «On a comme principe de ne pas commenter les choses auxquelles on n’accorde pas de valeur (…) Ça ne nous trouble plus», a spécifié Alexandre.

Trois fois par jour, irritant?

En écoutant Marilou et Alexandre Champagne détailler leur projet Trois fois par jour, Alain Dubois s’est questionné à voix haute. «Je me demandais ce que vous faisiez, trois fois par jour?», a-t-il demandé. «Ça, on ne peut pas en parler. Pas à cette heure-là, en tout cas», a rétorqué Alexandre, avant que Guy A.Lepage n’attrape magnifiquement la balle au bond. «Trois fois par jour, 365 jours par année, vous n’aimerez pas ça! Je vous avertis tout de suite!», a badiné l’animateur. «Ça devient un irritant, comme on dit!», a conclu Alexandre Champagne.

Réplique à Josée Blanchette

Le Dr Félix Couture, chef du service d’hémato-oncologie du Centre hospitalier universitaire de Québec, était présent pour faire contrepoids aux propos contre la chimiothérapie tenus par Josée Blanchette à Tout le monde en parle la semaine dernière. Selon elle, la chimiothérapie ne prolongerait que de 2% la vie des patients atteints du cancer.

En premier lieu, Guy A.Lepage a donc demandé au Dr Couture pourquoi plusieurs membres de la communauté médicale avaient publiquement contesté les dires de Josée Blanchette. «Parce que c’est une étude de mauvaise qualité, qui ramasse un paquet de données et d’études, incluant des études négatives, qui datent des années 90, a martelé le Dr.Couture. Ce n’est pas une étude qui a été très reconnue. Et aussi parce qu’on fait un mélange de toutes sortes de choses, là-dedans. Il faut comprendre que le cancer, ce n’est pas «le» cancer, c’est de multiples cancers, et chaque cancer ont leur particularité. On ne peut pas tout mettre ça ensemble, brasser ça, faire un dénominateur pour dire : «Tant de patients existent, et voici à peu près, à cause des avantages qu’on peut atteindre à l’autre bout…» Surtout avec des vieilles données et plusieurs études négatives. On a mélangé beaucoup de choses là-dedans : il y a la chimiothérapie curative (NDLR : préventive), palliative, adjuvante. On ne peut pas tout mélanger ça.»

Le spécialiste a ensuite distingué efficacement les types de chimiothérapie et discouru sur les autres traitements qui existent contre le cancer.

Marie-Joëlle «love» San Francisco

L’une des plus célèbres journalistes québécoises basées à New York, Marie-Joëlle Parent, est arrivée à Tout le monde en parle avec, sous le bras, son nouveau guide, 300 raisons d’aimer San Francisco, qui vient d’atterrir sur les tablettes, un an et demi après le lancement de ses 300 raisons d’aimer New York. Résidant présentement à New York depuis plusieurs années, Marie-Joëlle lorgne apparemment de plus en plus vers San Fransisco, ville où elle a rencontré son amoureux, qu’elle décrit comme étant plus belle que New York, où la qualité de vie est meilleure, où on mange le mieux et où le climat a le plus de caractère. Guy A. n’a pas raté l’occasion de lui poser la «question qui tue» : «Pourquoi ne vis-tu pas à San Francisco?» «J’y pense, mais quitter New York, c’est vraiment difficile», a avoué la jeune femme, en évoquant le prix des loyers très élevés à San Francisco, où un appartement d’une chambre peut coûter aussi cher que 3600$ américains par mois, en raison d’un «boum d’arrivée de cerveaux en provenance du monde entier», qui crée un déséquilibre et fait en sorte que les pauvres sont chassés. «Une belle ville qui a de graves problèmes sociaux», a récapitulé Marie-Joëlle, qui a défrayé elle-même tous les frais encourus par la recherche nécessaire à ses bouquins.

300 raisons… fait des petits

Marie-Joëlle Parent a révélé, dimanche, que sa collection 300 raisons…, dont elle est la directrice, aura plusieurs autres tomes dans un avenir très rapproché. 300 raisons d’aimer Paris, de Judith Ritchie, sortira en novembre. Ensuite, 300 raisons d’aimer Londres, par Geneviève Borne, 300 raisons d’aimer La Havane, par Heidi Hollinger, et 300 raisons d’aimer Montréal, par Claire Bouchard, suivront dans les prochains mois.

La voix en Égypte

Matt Holubowski s’est remémoré son séjour en Égypte, qui se déroulait… pendant son passage à La voix, (alors préenregistré), en 2015. Alors que son audition à l’aveugle faisait vibrer tout le Québec, le chanteur dormait, et ce n’est que le lendemain de la diffusion, en ouvrant son téléphone, qu’il a réalisé que «[sa] vie venait de changer en un instant.» Marilou adore tellement le travail de Matt qu’elle ne cache pas avoir un tantinet envie de renouer avec la chanson lorsqu’elle le regarde et qu’elle l’écoute. «Quand tu entends un talent pur comme ça… Ça se voit, que le gars fait ça pour les bonnes raisons. Ça ranime la flamme, la vraie flamme pure et dure qui était là au début… », a justifié la chanteuse devenue chef cuisinière et femme d’affaires.

Matt l’imposteur?

La chanson L’imposteur, extraite du premier album de Matt Holubowski, parle du fait de «mériter» sa place dans l’industrie de la musique, des «raccourcis» qu’on peut prendre pour accéder rapidement à la célébrité. Le principal intéressé a posément expliqué sa vision du phénomène à Tout le monde en parle. «Quand on a une tribune inespérée, on réfléchit à pourquoi on est là. Pourquoi moi je l’ai eu, et pas quelqu’un d’autre? Les choses arrivent très rapidement ; quelqu’un d’autre aurait pu travailler toute sa vie pour y arriver, et moi, j’ai pris un certain

raccourci. Ca fait en sorte que je sens que je le mérite moins. Les gens me demandent si je me sens comme un imposteur ; il y a un an, oui, aujourd’hui, non. C’est un sentiment qui s’est résolu par le fait que je travaille comme un fou. Dans 100 shows, dans 3 albums, on se reparlera si j’ai mérité ma place», a sagement analysé le jeune auteur-compositeur.

Des confettis, encore et encore!

En finale de La voix, Matt Holubowski s’est incliné devant le gagnant Kevin Bazinet, ce qui l’a à la fois déçu et soulagé. Déçu, «parce qu’on cherche toujours la réception du public» ; soulagé, parce que «c’était peut-être plus gros que moi», a-t-il observé. En regardant les extraits vidéos de La voix projetés pendant l’entrevue de Matt, Dany Turcotte a spontanément lancé : «Eux autres, ils ont un budget de confettis intéressant!» Il n’en fallait pas plus pour que Guy A.Lepage fasse à nouveau – pour une énième fois en trois épisodes de Tout le monde en parle cet automne – pleuvoir un amas de confettis colorés sur son collègue. Au grand bonheur de la foule!

Voir aussi:

Matt Holubowski

«Tout le monde en parle» - 9 octobre 2016

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