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Québec veut reconnaître l'adoption coutumière en vigueur chez les autochtones (VIDÉO)

Québec veut reconnaître l'adoption coutumière chez les autochtones

Un "pas historique" pour la reconnaissance par le Québec de l'adoption coutumière autochtone a été suivi jeudi d'un "faux pas" du ministre délégué aux Affaires autochtones, Geoffrey Kelley.

Le gouvernement Couillard a déposé un projet de loi qui constitue une victoire pour les tenants des retrouvailles, parce qu'il brise le secret entourant l'adoption afin de faciliter la quête des origines et le contact avec les parents biologiques.

Mais en outre, le projet de loi 113 reconnaît l'adoption coutumière autochtone, après huit ans de démarches pour y arriver. En conférence de presse, la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a affirmé qu'il s'agissait d'un "pas historique".

Son collègue, le ministre Kelley, a toutefois reconnu que le processus a été long en reprenant l'expression anglaise "indian time", qui colporte le stéréotype de l'autochtone qui n'a pas la notion du temps.

"Dans certains cercles on fait des commentaires sur la notion d"indian time', mais parfois 'government time' laisse aussi à désirer", comme quoi le gouvernement a aussi ses lenteurs, a-t-il laissé entendre.

Les représentantes autochtones présentes à la conférence de presse n'ont pas laissé passer la remarque. Une des porte-parole autochtones présentes a par la suite affirmé que le vrai sens de l'expression "indian time" était tout autre.

"Le vrai sens d'indian time est de faire les choses avant l'échéance prévue", a fait savoir peu après la présidente du conseil d'administration du Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie-James, Bella Moses Petawabano.

"C'est un faux pas, a déclaré Viviane Michel, de l'organisme Femmes autochtones du Québec. Ce n'est pas approprié justement par rapprot à ce qu'on vient de faire."

Ce genre de commentaires contribue à perpétuer les stéréotypes, a-t-elle poursuivi. "On a encore beaucoup à faire. Le meilleur remède, c'est l'éducation populaire sur nos réalités de peuples autochtones", a-t-elle dit.

Questionné par les journalistes, le ministre a ensuite expliqué que c'était une simple blague.

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