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Le Canada ratifie l'accord de Paris sur le climat (VIDÉO)

Le Canada ratifie l'accord de Paris sur le climat

Sans surprise, la Chambre des communes a voté en faveur de la ratification de l'accord de Paris sur les changements climatiques, qui devrait entrer en vigueur dans 30 jours. Au total, 207 députés se sont prononcés pour et 81, contre.

Le gouvernement n'était pas tenu constitutionnellement de soumettre cet accord au vote. Le geste était plutôt symbolique, Justin Trudeau ayant promis dès le sommet de Paris, en décembre 2015, de tenir un débat parlementaire sur le sujet.

Même si l'issue du vote ne laissait pas de doute, le climat était tendu à Chambre des communes, en raison de l'annonce par le premier ministre d'une taxe carbone nationale. La Saskatchewan, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador ont vigoureusement dénoncé cette mesure.

Les conservateurs sont revenus à la charge à l'occasion de ce vote pour protester contre la décision du premier ministre d'imposer dès 2018 un prix plancher sur le carbone de 10 $ la tonne. La taxe augmentera ensuite pour atteindre 50 $ par tonne en 2023.

Les députés de l'opposition officielle ont voté contre la ratification, en raison du rejet de l'amendement qu'ils avaient proposé pour faire respecter les compétences des provinces et ne pas leur imposer une taxe supplémentaire.

Les conservateurs essuient des critiques

Certains députés conservateurs ont tenu toutefois à préciser qu'ils n'étaient pas opposés à l'accord de Paris, justifiant leur position par leur souci de voir le fédéral laisser plus de marge de manœuvre aux provinces.

Nous sommes pour l'accord de Paris. Est-ce que je peux être plus clair que ça? Nous ne sommes pas en faveur de l'imposition d'une nouvelle taxe, et ça doit se faire avec la conjonction et le travail coordonné des provinces.

Le député conservateur Gérard Deltell

« Tant pis pour eux! », a rétorqué Stéphane Dion, le ministre des Affaires étrangères, peu impressionné par les réserves des conservateurs.

Le monde entier se mobilise pour lutter contre les changements climatiques, et on le fera sans les conservateurs canadiens. Ça fait 10 ans qu'ils nous bloquent, de toute façon.

Le ministre Stéphane Dion

La ministre fédérale de l'Environnement, Catherine McKenna, s'est dite pour sa part « déçue que les conservateurs fassent de la petite politique avec l'accord de Paris et la déclaration de Vancouver ».

La position conservatrice est également critiquée par le chef néo-démocrate, Thomas Mulcair, qui reproche à l'opposition officielle de soumettre à condition son appui à un document aussi important.

Les conservateurs se placent du mauvais côté de l'histoire en votant contre l'accord de Paris, qui est notre dernier espoir pour venir à terme de ce réel problème qui est une crise potentielle pour l'humanité.

Le chef du NPD, Thomas Mulcair

Les signataires de l'accord de Paris, adopté en décembre 2015, s'engagent à limiter la hausse de la température « bien en deçà de 2 degrés Celsius » et à « poursuivre les efforts pour limiter la hausse de la température à 1,5 degré Celsius ».

L'accord entrera en vigueur dans 30 jours, puisque le seuil de 55 pays ayant ratifié le texte et représentant 55 % des émissions de gaz à effet de serre a été dépassé.

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