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La Diane Dufresne de Sophie Thibault (PHOTOS)

La Diane Dufresne de Sophie Thibault
Sophie Thibault

L’an dernier, l’exposition DDXL, exhibant les œuvres de Diane Dufresne et son conjoint Richard Langevin, inaugurait le Centre d’art Diane-Dufresne, à Repentigny. Aujourd’hui, le projet se poursuit avec la suite photographique Œil pour Œil, collection d’images de la mythique chanteuse Dufresne, captées par l’appareil de sa bonne amie Sophie Thibault.

Humble devant cette grande aventure, la pourtant non moins inspirante chef d’antenne du TVA Nouvelles révèle ainsi son amitié avec Diane Dufresne et sa passion pour la photo.

«Diane savait que je fais de la photo depuis un bon moment. Elle aime ce que je fais, et je pense qu’elle voulait me donner un petit coup de pouce, m’encourager», résume modestement Sophie Thibault.

«Elle a beaucoup fait pour moi, c’est un grand, grand honneur. Diane en a fait, des shootings, dans sa vie! Je le prends comme un gros cadeau.»

Quel photographe ne saisirait pas comme une grande opportunité, en effet, cette chance d’immortaliser les colorés mille et un visages, aussi flamboyants qu’excentriques, de l’unique Diane Dufresne? Jamais peureuse, la dame s’est métamorphosée, habillée, maquillée au gré des tableaux plus originaux les uns que les autres que rapporte l’œil de Sophie Thibault.

«C’a donné des personnages plus grands que nature, acquiesce cette dernière. Mon objectif était de révéler «ma» Diane, la Diane que je connais, mon amie, avec qui j’ai des éclats de rire et j’échange au niveau de l’écriture depuis longtemps. C’est la Diane relax. Je voulais capter son regard. C’était vraiment ça l’idée, en plus de dévoiler le personnage magistral et théâtral qu’elle est.»

Arrête de crâner!

La Diane Dufresne de Sophie Thibault

Kid kodak à l’envers

Sophie Thibault et Diane Dufresne se côtoient depuis trois ans.

«J’ai osé lui demander, à un moment donné, si elle pouvait rendre hommage à quelqu’un que j’aime beaucoup dans une vidéo d’anniversaire, et elle a accepté, à ma grande surprise, se remémore Sophie Thibault en riant. On a alors commencé à se voir un peu. On se voit à la campagne et on s’écrit beaucoup. Diane fait beaucoup de choses, elle est occupée, elle est bien dans sa campagne, alors on s’écrit souvent. Heureusement qu’Internet existe! J’ai beaucoup de plaisir avec elle. On aime toutes les deux la langue française, on s’amuse beaucoup avec les mots, toutes les deux. C’est comme une relation épistolaire d’un autre siècle, mais avec un clavier.»

Quant à son engouement pour la photographie, Sophie Thibault l’a apprivoisé très jeune. Son père, Marc Thibault, jadis directeur de l’information à Radio-Canada, ramenait à la maison tous les joujoux électroniques qui commençaient à remplir les salles de nouvelles, et la curiosité a fait son chemin naturellement.

«Je me plais à dire que je suis une kid kodak à l’envers depuis que je suis née, raconte la digne fille de son père. J’ai toujours été élevée dans l’image. C’a commencé très tôt. J’ai pris un cours à l’université ; à l’époque, j’avais mon studio, j’avais 20 ans. Tranquillement, pas vite, j’ai un peu délaissé, mais j’y suis revenue il y a quatre ans, après avoir reçu un beau cadeau, une caméra numérique. J’ai alors redécouvert la photographie. Je suis retombée en amour, et c’est devenue une passion folle. C’est complètement délirant!»

La sérieuse lectrice de nouvelles – qui célébrera ses 15 ans à la barre du TVA 22h en 2017 - se sent-elle à cheval entre deux métiers opposés lorsqu’elle toise le monde à travers son objectif ? Plus ou moins, l’acte de communiquer demeurant ce qu’il est, que ce soit en mots ou en photos, estime-t-elle.

«Il y a un aspect de l’art qui m’a toujours fascinée, relève Sophie Thibault. J’ai un côté artistique que je ne peux pas développer ; je suis pourrie en arts en général, je ne suis même pas capable de dessiner un bonhomme ou un sapin, et ça m’a toujours désolée. À travers la photo, je découvre que je peux exprimer des choses.»

«C’est un fait que je porte deux chapeaux, mais je n’y vois pas de problème. Je ne me lancerais pas dans la chanson demain matin, je n’ai pas ce qu’il faut mais, au niveau de la photographie, il y a une recherche de beauté. J’ai du plaisir avec la technologie de la photographie, l’image, le fait de fixer le temps. Ce n’est pas une échappatoire, mais c’est comme une bulle, à côté du drame perpétuel des nouvelles qu’on livre à tous les soirs. C’est une zone où je suis complètement ailleurs. C’est une autre façon de communiquer ; j’ai un espace de liberté, dans cette zone, que j’apprécie beaucoup. Ça part de moi, de mes tripes, de mes yeux. On est ailleurs. Je n’y vois pas de problème, et la direction de TVA non plus.»

«Cette exposition, c’est un cadeau, répète une Sophie Thibault visiblement emballée par Œil pour Œil. C’est la cerise sur le sundae, je ne revivrai jamais ça!»

L’exposition Œil pour Œil se termine ce dimanche, le 2 octobre. Sophie Thibault sera sur place, au Centre d’art Diane-Dufresne, ce même jour, pour rencontrer le public, et une multitude d’activités gratuites se tiendront au même endroit à l’occasion des Journées de la culture: prestations musicales, atelier de médiation culturelle, diffusion de courts-métrages, cours d’initiation au street jazz et au breakdance, etc. Plus d’informations sont disponibles sur la page Facebook de la Ville de Repentigny.

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