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Après Rosetta et Tchouri, place à Ryugu, Bennu et Europe

Les adieux furent longs, mais ils sont aujourd'hui définitifs. Vendredi 30 septembre, vers 7h, la sonde Rosetta a conclu sa mission de 12 ans en s'écrasant sur la comète Tchouri.

Les adieux furent longs, mais ils sont aujourd'hui définitifs. Vendredi 30 septembre, vers 7h, la sonde Rosetta a conclu sa mission de 12 ans en s'écrasant sur la comète Tchouri, rejoignant le petit robot Philae, le premier à s'être posé sur une comète en 2014.

Pendant plus de deux ans, l'exploration de la comète Tchouri a passionné le public et a, surtout, permis aux scientifiques de faire de nombreuses découvertes.

Mais maintenant que cette mission est finie, quels sont les nouveaux espaces à explorer? Bien sûr, il y a la Lune, sur laquelle l'Agence spatiale européenne, à l'origine de la mission Rosetta, aimerait établir une base. Il y a évidemment Mars, nouvelle frontière et cible de nombreuses convoitises, privées comme publiques.

Il y a également d'autres corps célestes un peu moins connus que les agences spatiales aimeraient atteindre, voire explorer. Tour d'horizon des Tchouri de demain.

Bennu, le plus dangereux

Il y a quelques semaines, la Nasa a lancé sa sonde Osiris-Rex dans l'espace. Direction: Bennu. Quèsaco? Un astéroïde de 500 mètres de diamètre qui passe tous les 6 ans pas très loin de la Terre et a même une chance infime de nous percuter d'ici 2175.

Le but de la Nasa est d'une part de mieux comprendre le parcours de Bennu (et celui de ses semblables), mais surtout d'éclaircir la question qui touche à l'origine de notre système solaire et plus particulièrement de la vie sur Terre. Pour ça, les scientifiques de la Nasa veulent faire atterrir la sonde de la Nasa quelques secondes pour y prélever un échantillon à analyser sur notre planète bleue.

L'intérêt? Les astéroïdes sont des sortes de "capsules temporelles" qui n'ont presque pas évolué depuis la formation de notre système solaire il y a 4,5 milliards d'années. Les scientifiques veulent notamment vérifier si ce sont les bombardements d'astéroïdes dans les premières "heures" cosmiques de la Terre qui ont apporté l'eau sur la future planète bleue. C'était également une des missions de la sonde Rosetta, mais finalement, il s'est avéré que l'eau de la comète Tchouri ne correspond pas à celle que l'on trouve sur Terre.

L'autre question que se posent les scientifiques, c'est de savoir si les astéroïdes abritent en leur sein des éléments organiques. C'est grâce à ce type de molécules composées en partie de carbone qui la vie est apparue sur Terre. La question étant de savoir si ceux-ci se sont formés ici ou ont une origine extraterrestre, via les astéroïdes.

Ryugu, l'épisode 2 japonais

Alors qu'en 2014, Philae arrivait sur Tchouri, la "Rosetta japonaise" Hayabusa-2 quittait l'atmosphère terrestre. A son bord, Mascot, un robot atterrisseur, similaire à Philae, développé par le Centre national d'étude spatiale et son équivalent allemand.

Objectif: atterrir sur l'astéroïde Ryugu, que la sonde devrait atteindre d'ici 2018. Mascot procédera à des analyses et devrait prélever des échantillons et les ramener sur terre en 2020.

Une mission similaire à celle de la Nasa ciblant Bennu. Mais surtout, c'est la suite de la mission Hayabusa, qui en 2005 s'est posé sur un astéroïde pour la première fois de l'histoire et a réussi, après plusieurs déboires, à ramener un minuscule échantillon sur Terre.

Europe, une lune glacée qui pourrait abriter la vie

L'une des grandes destinations est la planète la plus grande du système solaire (11 fois la Terre), Jupiter. Située à plus de 580 millions de kilomètres de notre planète, la géante gazeuse et ses satellites naturels vont être visités dans les années à venir par trois sondes différentes. Juno, le vaisseau de la Nasa, a d'ailleurs commencé sa visite début juillet.

Parmi ces lunes, Europe a même un traitement de faveur, car la Nasa prévoit d'explorer le satellite de Jupiter plus spécifiquement, avec sa mission Europa Clipper.

Il faut dire que ce satellite a un intérêt tout particulier pour les scientifiques: on le suspecte de cacher, sous une épaisse couche de glace, un gigantesque océan d'eau liquide. Qui pourrait potentiellement abriter la vie. En effet, pour que celle-ci se développe, il faut trois éléments: de l'eau liquide, une source d'énergie et de la matière organique, carbonée. Ces trois éléments sont potentiellement présents dans le sous-sol d'Europe.

Le 26 septembre, la Nasa a d'ailleurs annoncé avoir repéré ce qui semble être des jets de vapeur d'eau perçant la glace et provenant directement de l'océan. Une aubaine pour les scientifiques, qui pourraient alors analyser l'eau liquide et ce qu'elle contient sans avoir à creuser, grâce à un simple robot atterrisseur. Une mission qui n'est pas encore au programme.

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