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Les libéraux et l'éthique, retour sur six moments d'embarras

Les libéraux et l'éthique, retour sur six moments d'embarras

Un autre ministre du gouvernement de Philippe Couillard se trouve dans l'embarras pour un présumé problème d'éthique : Laurent Lessard. Depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux en 2014, au moins six membres du Cabinet ont dû défendre leur intégrité. Trois ont démissionné.

Un texte de Mathieu Dion

Septembre 2016 : Laurent Lessard et des subventions à un collaborateur

En 2015, un ami du ministre Lessard, Yvon Nadeau, a obtenu une subvention de 3 millions de dollars du gouvernement québécois pour son entreprise Pyrobiom Énergies. En outre, 1 million de dollars a été donné à la station de ski de la coopérative du Mont Adstock, en 2008, dont M. Nadeau était membre du conseil d'administration un an plus tôt. Il est ensuite devenu gestionnaire de chalets à proximité.

Yvon Nadeau travaillait au bureau de circonscription de Laurent Lessard lors de l'obtention des deux subventions. L'actuel ministre des Transports s'est-il placé en conflit d'intérêts? C'est la question que posent les partis d'opposition à l'Assemblée nationale et qui place le gouvernement Couillard sur la sellette. Le commissaire à l'éthique mène présentement une enquête sur l'octroi des sommes reçus par Pyrobiom.

Juin 2016 : Jacques Daoust contredit par la vérificatrice générale

Jacques Daoust, au moment où il était ministre des Transports, s'est retrouvé dans la tourmente quant à son implication dans la vente des actions d'Investissement Québec (IQ) dans Rona. Il avait toujours nié avoir su quoi que ce soit et donné son accord alors qu'il était ministre de l'Économie, fin 2014.

Il a toutefois été contredit par la vérificatrice générale. Dans son rapport, elle faisait mention des procès-verbaux d'IQ indiquant que les membres du conseil d'administration avaient reçu l'accord du ministre. Puis, la révélation des courriels démontrant que son chef de cabinet, Pierre Ouellet, avait autorisé la transaction est venue mettre fin aux doutes.

Il a démissionné à la mi-août en disant qu'il avait toujours dit la vérité.

Dans une autre affaire, le député démissionnaire a récemment été blâmé par le commissaire à l'éthique pour avoir participé à des débats sur le projet de loi 88 sur le développement de l'industrie des boissons alcooliques artisanales. Jacques Daoust est propriétaire d'un vignoble en Estrie.

Mars 2016 : Sam Hamad et des courriels révélateurs

Fin mars, l'équipe d'Enquête révèle des courriels compromettants pour l'ex-président du Conseil du Trésor. Ceux-ci démontraient qu'il faisait avancer les dossiers de l'ex-ministre libéral Marc-Yvan Côté au gouvernement. En plus de s'activer pour son financement politique, M. Côté était l'un des administrateurs d'une entreprise, Premier Tech.

Les courriels, échangés à l'interne, démontrent que Sam Hamad aurait poussé fort sur des dossiers d'aide gouvernementale pour Premier Tech et donné des informations confidentielles sur les délibérations au Conseil du Trésor.

Il a démissionné de son poste de ministre en avril, estimant être une distraction pour le gouvernement. Après enquête, la vérificatrice générale a questionné le manque de rigueur dans l'octroi de la subvention et le commissaire à l'éthique a noté un manquement aux valeurs de l'Assemblée nationale. Le directeur général des élections du Québec mène toujours une enquête.

Avril 2015 : Philippe Couillard lié à un ex-partenaire ayant commis une fraude boursière

Entre 2010 et 2012, le premier ministre était absent de la politique et présidait le conseil d'administration de la société Amorfix Life Sciences. L'un des membres siégeant sur le conseil, Hans Peter Black, a été impliqué dans une affaire de fraude boursière associée à une autre compagnie. Philippe Couillard a maintenu qu'il ne savait rien.

Cette nouvelle est tombée après que son ex-partenaire d'affaires, Arthur Porter, eut été accusé de fraude.

Juillet 2014 : Yves Bolduc et 215 000 $ de primes

Quelques mois seulement après le retour des libéraux au gouvernement, il a été révélé que le ministre de l'Éducation, Yves Bolduc, avait accepté 215 000 $ en argent public alors qu'il siégeait dans l'opposition. En tant que médecin, il avait pris en charge des patients pour les abandonner plus tard au moment de redevenir ministre.

Il avait ensuite remboursé une partie des sommes, mais d'autres controverses ont suivi, dont sa déclaration sur les fouilles à nu des élèves. Il a finalement quitté la politique en février 2015.

Mai 2014 : Julie Boulet témoigne à la commission Charbonneau

L'ex-ministre déléguée et en titre aux Transports au sein du gouvernement Charest a été appelée à témoigner devant la commission Charbonneau. Elle s'était défendue d'avoir donné des contrats à des entreprises d'asphaltage parce qu'elles contribuaient au financement de sa caisse électorale. Si elle est citée à de nombreuses reprises dans le rapport final de la commission, l'actuel ministre du Tourisme n'a pas été blâmée.

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