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Mohamed Fahmy exhorte Ottawa à agir pour «l'otage politique» Homa Hoodfar

Mohamed Fahmy exhorte Ottawa à agir pour «l'otage politique» Homa Hoodfar
CP

Le journaliste Mohamed Fahmy, qui a passé plus de 400 jours dans une prison en Égypte, a appelé, jeudi, à Montréal, à des actions gouvernementales intensives pour faire libérer la professeure d'université irano-canadienne Homa Hoodfar, détenue en Iran.

M. Fahmy donnait une conférence à l'Université Concordia, établissement où enseignait Mme Hoodfar. La femme âgée de 65 ans est détenue dans la tristement célèbre prison d'Evin, à Téhéran, depuis le 6 juin, en vertu d'accusations inventées de toutes pièces, selon ses amis et parents.

En entrevue à La Presse canadienne quelques minutes avant de monter sur la scène à Concordia, M. Fahmy a dit croire qu'il n'y avait "aucune comparaison possible" entre le gouvernement libéral de Justin Trudeau et le précédent gouvernement conservateur concernant le soutien aux Canadiens détenus à l'étranger.

L'ancien journaliste canadien du réseau anglophone d'Al-Jazeera a affirmé que certains résultats démontraient que des efforts étaient accomplis par le gouvernement pour les Canadiens emprisonnés à l'étranger, citant notamment le cas de Kevin Garratt, récemment libéré en Chine.

Dans ce cas, la libération est survenue après la visite de M. Trudeau en Chine, quoiqu'on ignore ce qui aurait été fait par le premier ministre et son gouvernement. M. Fahmy a fait valoir que des résultats pouvaient être obtenus par ce genre de "diplomatie silencieuse", mais il a aussi appelé à un "tapis de bombes diplomatique" pour libérer Mme Hoodfar.

M. Fahmy a déploré que le Canada n'ait plus d'ambassade en Iran, et a fait valoir qu'Ottawa se devait de faire appel aux pays qui comptent toujours des représentants dans ce pays pour que débloque le dossier de Mme Hoodfar.

M. Fahmy s'est dit inquiet pour la santé de la professeure canadienne.

Aussi, le journaliste et conférencier a dit à la famille et aux proches de Mme Hoodfar qu'aucun effort n'était vain, invitant ceux-ci à "continuer à humaniser" l'universitaire afin d'attirer davantage de soutien.

Il a rappelé, en entrevue et au début de sa conférence devant une salle bondée de l'Université Concordia, que même lorsqu'on se retrouve en cellule isolée, parfois l'écho du soutien que l'on reçoit hors des murs de la prison se rend jusqu'à nous.

M. Fahmy a relaté le récit de ce gardien de prison en Égypte, qui lui avait demandé s'il était une "célébrité" après avoir entendu parler des gens qui l'appuyaient et d'une pétition qui circulait pour sa libération.

Il y a exactement un an que M. Fahmy a été libéré, après un cauchemar attribuable selon lui à des tractations politiques entre le Qatar et l'Égypte. Concernant Mme Hoodfar, il a dit croire qu'elle était un "otage politique", disant toutefois ignorer ce que l'Iran tentait de soutirer du Canada.

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