Le député fédéral conservateur, John Brassard, a appris qu'Ottawa avait arrêté de compter les feux dans les réserves, car ce travail était un fardeau pour les Premières Nations.
En mars dernier, neuf personnes dont trois enfants ont péri dans un incendie dans la réserve de Pikangikum dans le Nord-Ouest de l'Ontario.
L'ancien pompier et député John Brassard voulait en savoir plus à propos de ce drame et a envoyé une question écrite au gouvernement pour savoir combien d'incendies avaient eu lieu dans les réserves durant la dernière décennie. La réponse lui est parvenue cette semaine, mais ne fait état que des incendies survenus avant 2010.
«En 2010, une décision a été prise pour arrêter de collecter les données des incendies sur les réserves afin d'alléger la charge de comptage des Premières Nations» ― Ministère des Affaires autochtones et du Nord Canada
Cette mesure a été adoptée sous le gouvernement conservateur, mais le gouvernement libéral continue de l'appliquer.
En 2015, trois personnes avaient aussi perdu la vie dans un incendie d'une résidence de la Nation crie Bunibonibee, dans le nord du Manitoba.
Cibler les investissements dans les réserves
Le ministère des Affaires autochtones travaille avec l'Association des pompiers autochtones du Canada (APAC) pour trouver une nouvelle manière de comptabiliser ces données. Le président-directeur général bénévole de l'APAC, Blaine Wiggins, dit que cela va prendre du temps, mais que ces données sont indispensables à la prévention des incendies dans les réserves.
«Insérer la citation ici» — Blaine Wiggins, président-directeur général de l'APAC
John Brassard partage cette opinion : « Pour moi c'est crucial d'avoir ces statistiques afin de savoir si on fait les investissements aux bons endroits », affirme-t-il.
Blaine Wiggins souhaite que la prochaine loi en matière de comptage d'incendie soit efficiente et ne demande pas aux Premières Nations de rapporter bénévolement les feux qui ravagent leurs réserves.
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