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Bilinguisme chez Parcs Canada: le problème risque d'empirer, selon Fraser

Le problème linguistique de Parcs Canada risque d'empirer
QUEBEC, CANADA - 1992/10/15: People kayaking in the fall on Lake Lac-Monroe, Mont-Tremblant National Park, in the Laurentians in Quebec Province, Canada. (Photo by Wolfgang Kaehler/LightRocket via Getty Images)
Wolfgang Kaehler via Getty Images
QUEBEC, CANADA - 1992/10/15: People kayaking in the fall on Lake Lac-Monroe, Mont-Tremblant National Park, in the Laurentians in Quebec Province, Canada. (Photo by Wolfgang Kaehler/LightRocket via Getty Images)

Le commissaire aux langues officielles tire la sonnette d'alarme devant le piètre bilan de Parcs Canada en matière de bilinguisme. Et le temps presse pour corriger la situation, alors que ses 214 sites à travers le pays offriront gratuitement l'entrée aux visiteurs à l'occasion du 150e anniversaire de la fédération.

La fréquentation des parcs et lieux historiques gérés par Parcs Canada devrait ainsi faire un bond considérable l'an prochain.

Le commissaire Graham Fraser signale que Parcs Canada peine déjà à offrir des services bilingues à travers le pays. Il craint qu'avec la hausse d'achalandage générée par la gratuité, le problème soit exacerbé.

Dans un rapport de vérification qu'il vient de publier, M. Fraser déplore que seulement deux de ses neuf recommandations à l'agence en 2012 aient été pleinement mises en oeuvre à ce jour.

Il est vrai que l'accueil des visiteurs et l'information écrite sur les sites de Parcs Canada sont généralement fournis dans les deux langues officielles, concède M. Graham. Mais c'est une autre paire de manche en ce qui concerne les activités d'interprétation.

En effet, selon une étude menée l'an dernier par l'agence auprès de 66 de ses gestionnaires, seulement 35 pour cent d'entre eux affirmaient que les programmes d'interprétation sur leur site étaient offerts en tout temps dans les deux langues officielles.

"Ces résultants sont préoccupants, puisqu'ils démontrent que dans bon nombre de cas, les visiteurs francophones n'ont pas accès à des services d'interprétation de qualité égale dans leur première langue officielle", a fait valoir le commissaire dans un rapport de suivi.

La ministre responsable de Parcs Canada, Catherine McKenna, prend la situation au sérieux.

"Tel qu'indiqué dans le rapport, il y a certainement place à amélioration chez Parcs Canada et les fonctionnaires continueront de travailler en collaboration avec le Bureau du commissaire (afin) de faire un suivi aux recommandations du rapport pour améliorer l'application de la Loi sur les langues officielles au sein de l'agence", a-t-elle indiqué dans une réponse transmise par courriel.

Selon Mme McKenna, offrir des services bilingues "est essentiel" pour "lier les Canadiens au patrimoine naturel et culturel" du pays.

La ministre responsable des Langues officielles, Mélanie Joly, a dit elle aussi travailler de façon à assurer "que dans le contexte du 150e anniversaire, alors qu'on sait qu'il va y avoir plusieurs visiteurs, parce que les Parcs vont être gratuits à tous, on puisse s'assurer de respecter le bilinguisme".

Les ministres McKenna et Joly n'ont pas indiqué si elles entendaient investir davantage de ressources pour s'assurer que les services soient offerts dans les deux langues officielles.

Parcs Canada accueille environ 22 millions de visiteurs chaque année.

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