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«L'ours le plus triste du monde» pourrait avoir une nouvelle maison

«L'ours le plus triste du monde» pourrait avoir une nouvelle maison

Allongé sur le sol, les yeux à demi-fermés, l'air triste... C'est l'image que les internautes retiennent de Pizza, surnommé «l'ours le plus triste du monde», dont l'histoire a secoué la toile cet été. Le 7 mars, l’association de protection des animaux Animal Asia publiait une vidéo sur YouTube de l'ours retenu en captivité dans le centre commercial Grandview de la ville de Canton, en Chine.

Un calvaire pour l'animal polaire installé sur une fausse banquise sous des néons bleus, photographié et filmé chaque jour par des centaines de visiteurs. La vidéo publiée par l’association a été vue plus de 1,2 million de fois. Une pétition a également été lancée le 8 mars et a obtenu à ce jour plus de 584 000 signatures.

Voilà des mois que l'ONG Animal Asia tente de sauver l'ours de cette situation. Et cette lutte n'est pas restée sans réponse puisque l'association a affirmé ce lundi 19 septembre que le refuge Yorkshire Wildlife Park, au Royaume-Uni, est prêt à accueillir Pizza sur un terrain de quatre hectares où vivent déjà quatre de ses congénères.

Un terrain composé de deux lacs, dont un de huit mètres de profondeur, où les ours peuvent plonger comme ils le feraient à l'état sauvage. «Il peut y avoir une fin heureuse. Pizza pourrait non seulement profiter des installations incroyables, mais il ferait également partie d'une communauté d'ours», confie le directeur d'Animal Asia Dave Neale.

Les propriétaires du zoo du centre commercial n'ont pour le moment pas pris de décision, assurant avoir apporté des modifications aux installations, mais l'organisme de protection des animaux estime que ce n'est toujours pas adapté à Pizza. «Pour avoir parlé avec eux, je sais qu’ils ont conscience que des erreurs ont été commises», ajoute Dave Neale. L'association espère un dénouement heureux pour l'ours dont ils prendront la charge pour le transfert.

Un cas qui n'est pas isolé

L'histoire de Pizza n'est cependant pas un cas à part. Selon Le Monde, l’Association mondiale des zoos et aquariums (WAZA) comptabilisait 180 ours polaires retenus en captivité dans le monde en 2009.

Le 3 juillet, l'histoire de l'ours Arthuro avait également ému la toile. L'ursidé captif dans le zoo de Mendoza, en Argentine, s'affaiblissait à vue d’œil et a fini par s'éteindre cet été.

Une question qui se pose donc sur les conditions de vie naturelles des ours polaires sauvages difficiles à reproduire en captivité.

«Les ours polaires ne peuvent pas vivre dans des zoos. Ce sont des animaux qui ont besoin de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres par jour et des milliers à l’année. Le milieu arctique dans lequel ils évoluent est très varié, entre la mer, la banquise, la terre ferme, les steppes ou les rocailles. Surtout, l’eau reste très froide, au maximum 5 °C l’été», explique au Monde le géographe Farid Benhammou, co-auteur de Géopolitique de l’ours polaire

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