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Mission de paix : Justin Trudeau refuse de dire s'il y aura un vote

Mission de paix : Trudeau refuse de dire s'il y aura un vote

OTTAWA – Le premier ministre Justin Trudeau dit qu’il a « bien hâte d’entendre les perspectives de tous les parlementaires » sur la future mission de paix du Canada, mais refuse de se commettre à tenir un vote sur le sujet.

De retour de New York, où il a prononcé son premier discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, Trudeau a réaffirmé que les Canadiens s’attendent à ce que le pays « joue un rôle positif dans le monde » et qu’il est dans l’intérêt du Canada de « promouvoir la paix, la stabilité et la sécurité ».

« Dans ces discussions, on s'attend être à l'écoute des Canadiens. J'ai bien hâte d'entendre les perspectives de tous les parlementaires là-dessus, et on va prendre les décisions au fur et à mesure que ces décisions et les choix que nous allons faire se concrétisent », a expliqué le premier ministre.

« Quand un gouvernement envoie des jeunes femmes et des jeunes hommes en situation de conflit ou de danger, [les Canadiens s'attendent à ce] qu'il y [ait] des justifications adéquates et une explication de comment le Canada va aider et comment on va réussir à remplir la mission choisie. »

Trudeau garantit qu’il y aura « amplement de temps » pour entendre les préoccupations des Canadiens à ce sujet. Il a ensuite rappelé que son gouvernement s’engageait à faire preuve d’ouverture, de transparence et de respect envers les parlementaires des partis d’opposition.

Dans les dernières semaines, deux de ses ministres ont laissé entendre que la mission de paix ne serait pas soumise à un vote en Chambre. La nouvelle leader parlementaire, Bardish Chagger, a par la suite indiqué que la décision sur un vote n’avait pas encore été prise.

Questionné à deux reprises sur le sujet – en français et en anglais – le premier ministre a refusé de confirmer s’il y aurait un vote.

Le gouvernement libéral a promis d’envoyer 600 militaires canadiens dans des destinations encore inconnues pour contribuer aux missions de paix des Nations unies. Pour ce faire, le fédéral a créé un Programme pour la stabilisation et les opérations de paix doté d’un budget de 450 millions $ sur trois ans.

Tout indique que les troupes canadiennes pourraient venir en aide à des pays africains, comme le Mali qui est considéré la destination la plus dangereuse pour les missions de paix. La Colombie a également déposé une demande pour une mission d’observation du Canada.

Une «monnaie d’échange»

Les conservateurs accusent le premier ministre de s’engager dans une mission de paix potentiellement dangereuse pour les troupes canadiennes afin d’obtenir un siège au Conseil de sécurité de l’ONU.

Mercredi, le porte-parole associé en matière de Défense, Pierre Paul-Hus, a accusé le gouvernement d’utiliser les Forces canadiennes comme « monnaie d’échange pour obtenir le siège tant convoité.

Le ministre fédéral de l’Immigration, John McCallum, a répondu, lors de son passage à New York cette semaine, qu’il ne fallait pas établir un lien direct entre ces deux événements.

« Si cela nous aide à obtenir un siège au Conseil de sécurité, c'est bon, mais ce n'était pas l'objectif. Mais ça pourrait aider une cause indirectement », a-t-il dit.

En 2010, le Canada avait dû retirer sa candidature au troisième tour de vote. C’est finalement le Portugal qui s’était mérité une place au Conseil de sécurité.

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