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Le Canada n'abandonnera pas le commandement de ses soldats, dit le général Vance

Le Canada n'abandonnera pas le commandement de ses soldats
Canada's Chief of Defence Staff General Jonathan Vance takes part in a news conference upon the release of a progress report on addressing inappropriate sexual behaviour in the Canadian Armed Forces, in Ottawa, Ontario, Canada August 30, 2016. REUTERS/Chris Wattie
Chris Wattie / Reuters
Canada's Chief of Defence Staff General Jonathan Vance takes part in a news conference upon the release of a progress report on addressing inappropriate sexual behaviour in the Canadian Armed Forces, in Ottawa, Ontario, Canada August 30, 2016. REUTERS/Chris Wattie

Le chef d'état-major de la défense a affirmé que l'armée avait tiré les leçons des erreurs des missions de maintien de la paix au Rwanda et en Bosnie, et qu'il ne cèderait jamais le commandement des troupes canadiennes aux Nations unies.

Le général Jonathan Vance a tenu ces propos, mercredi, en témoignant devant un comité sénatorial de la défense, écartant aussi du revers de la main les critiques de ceux qui estiment que les missions des Casques bleus sont trop risquées.

M. Vance a affirmé que les soldats canadiens feront face à des dangers, peu importe l'endroit et le moment de leur déploiement dans des interventions de maintien de la paix, ajoutant que cela ne veut pas dire que ces missions n'en valent pas le coup.

Le chef d'état-major de la défense a indiqué que l'armée évaluait de près les missions auxquelles le Canada pourrait participer, bien qu'il n'ait pas voulu dire si certaines sont particulièrement prises en considération.

Le gouvernement libéral a déjà dit qu'il planifiait le déploiement d'environ 600 soldats canadiens dans des interventions de maintien de la paix des Nations unies. La plupart d'entre eux seraient déployés en Afrique, bien que certains pourraient être déployés en Colombie ou ailleurs dans le monde. Une décision devrait être annoncée avant la fin de l'année.

M. Vance a affirmé que les commandants de l'ONU pourraient accorder des tâches spécifiques aux soldats canadiens, mais qu'il ne laisserait "jamais" les Nations unies avoir le dernier mot sur le lieu et la manière d'agir des Casques bleus canadiens. Il a fait valoir que lui seul rédigeait les règles d'engagement pour les soldats canadiens, qui demeureraient les mêmes dans le cadre de missions de maintien de la paix.

"Je n'abandonne jamais le commandement canadien de ces soldats, a-t-il dit. Nous avons appris beaucoup depuis les jours de la Bosnie, du Rwanda et d'ailleurs. Et l'une de (ces leçons) est que vous n'arrêtez jamais d'être sous commandement canadien."

M. Vance a également repoussé les critiques selon lesquelles le gouvernement libéral utiliserait les militaires comme des "pions" en promettant de soutenir des activités de maintien de la paix en échange d'un siège au Conseil de sécurité des Nations unies.

Le chef d'état-major de la défense a affirmé que les soldats canadiens seraient déployés en tant que Casques bleus pour nulle autre raison que de contribuer à amener la paix et la stabilité dans une autre région du monde.

M. Vance a par ailleurs affirmé que la guerre contre les combattants de Daech (le groupe armé État islamique) représentait seulement la première étape dans un long processus pour amener la paix et la stabilité en Irak.

Le général a dit devant le comité que l'intervention militaire de la communauté internationale en Irak avait contribué à éviter un désastre imminent.

Il a toutefois ajouté que beaucoup plus d'efforts politiques, diplomatiques et de développement seraient nécessaires pour s'assurer que le pays avance vers la voie d'un État démocratique fonctionnel.

Les inquiétudes ont pris de l'ampleur concernant la stabilité à long terme de l'Irak après que le Parlement eut écarté de ses fonctions un second ministre de haut rang en un mois. Le ministre des Finances, Hoshiyar Zebari, soupçonné de corruption a été renvoyé, mercredi.

Aussi, les violences ont augmenté entre certains des divers groupes irakiens, incluant les forces kurdes et les milices chiites, qui étaient jusqu'alors unies dans leur combat contre Daech.

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