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Transferts en santé : Gaétan Barrette croit qu'Ottawa tente de faire pression sur lui (VIDÉO)

Transferts en santé : Gaétan Barrette croit qu'Ottawa tente de faire pression sur lui (VIDÉO)

QUÉBEC – En «coulant» sa lettre aux médias cette semaine, Gaétan Barrette estime que le cabinet de la ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, a voulu faire pression sur lui en raison de ses revendications sur les transferts en santé.

«C’est clair, estime le ministre de la Santé. On se sert de nous pour faire de la politique. J’ai appelé les provinces où il y a beaucoup de frais accessoires : ils n’ont pas eu de lettres!»

Lundi, La Presse a révélé que le ministre Gaétan Barrette a aboli les frais accessoires au Québec après avoir été avisé par une lettre du cabinet de la ministre Philpott qu’Ottawa amputera ses transferts en santé du montant facturé aux patients.

«C’est clair qu’Ottawa se trouve des raisons pour ne pas décaisser, estime le ministre Barrette. C’est une évidence. Tout le monde tombe dans le panneau.»

«Au bout, le résultat, c’est monsieur-madame Tout-le-Monde qui n’auront pas accès à des soins parce que la ministre de la Santé, Jane Philpott, va choisir de faire la plus grosse coupure en transferts en santé et elle veut en couper plus pour punir le monde qui ont agi de bonne foi», estime-t-il.

Depuis plusieurs semaines, Gaétan Barrette dénonce sur toutes les tribunes la volonté du gouvernement fédéral d’imposer des conditions pour ses transferts en santé.

De plus, Ottawa a annoncé que les montants transférés seraient désormais indexés de 3%, contre 6% par le passé.

«On est la seule province à avoir pris une position aussi drastique sur les frais accessoires. Au lieu de nous dire bravo, on nous dit : on va vous couper», déplore-t-il.

Gaétan Barrette s’est désolé d'ailleurs de voir le gouvernement Trudeau traiter les provinces différemment des pays auxquels il envoie de l’aide humanitaire. «Est-ce qu’il dit aux pays africains ‘si vous ne faites pas comme je le dis, on va débarquer chez vous et couper ceci ou cela?, a-t-il illustré. Mais quand on arrive au Canada, avec les Canadiens, là, c’est une autre attitude. Avec les Canadiens, là on va être punitif, même si on fait la bonne chose.»

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