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Agressions sexuelles présumées: Rock Demers défend Claude Jutra

Rock Demers se porte à la défense de Claude Jutra

Plus de sept mois après les allégations qui ont secoué le milieu du cinéma, l'affaire Claude Jutra alimente toujours la controverse.

Dans une entrevue accordée au Journal de Québec dimanche, le producteur Rock Demers défend son ami de longue date et demande que les lieux débaptisés à la suite des allégations reprennent le nom du défunt cinéaste.

Demers va même jusqu'à minimiser la gravité des gestes reprochés à Jutra par les deux victimes présumées.

«L’un est le fils de Fernand Dansereau, que je connais. Il a dit qu’à l’âge de 12 ans il est allé chez Claude Jutra pour passer la nuit. À un moment donné, il est allé s’étendre à côté de lui dans le lit, il était saoul et il lui a dit: "Claude, non, ne fais pas ça" et il est parti. Cinq ou dix ans après, il a revu Claude Jutra et ils ont travaillé ensemble, donc rien de dramatique ne s’est passé là.» ― Rock Demers, Le Journal de Québec

Une déclaration qui n'a pas plu à la chroniqueuse Sophie Durocher. Celle-ci s'est empressée de réagir sur son blogue.

«Rien de dramatique ne s’est passé là ?!» s'insurge-t-elle.

«Mais qui êtes-vous pour juger de l’impact que cet événement a pu avoir sur Monsieur Dansereau ?» — Sophie Durocher

À la radio de Radio-Canada, Rock Demers a aussi mis en doute la crédibilité de la deuxième victime présumée, qui a choisi de demeurer anonyme.

«Le témoignage est anonyme et c'est tellement bizarre, il dit que ça s'est passé de 6 ans à 16, mais rendu à 12, 13, 14, 15, 16 ans, et pendant 10 ans, quel était le contexte familial de cet enfant-là pour que personne n'ait rien vu? Il y a quelque chose qui nous manque, qui n'est pas crédible», a-t-il déclaré.

Sur la twittosphère, les commentaires de Rock Demers étaient loin de faire l'unanimité.

D'autres artistes à sa défense

Rock Demers n'est pas le premier à se porter à la défense de Claude Jutra. En entrevue avec Le Huffington Post Québec, la chroniqueuse Lise Payette s'était désolée de la vitesse à laquelle le tribunal populaire a condamné le cinéaste.

«Si c’est vrai ce que l’on dit sur lui, j’ai besoin de preuve, je ne suis pas capable de croire qu’il serait tombé là-dedans. […] Je trouve qu’on a été trop vite dans le jugement qu’on a porté, et on a toujours tort de porter jugement sur quelqu’un qui n’est pas là pour se défendre», avait-elle affirmé.

La conjointe de feu Gilles Carle, Chloé Sainte-Marie, avait quant à elle soutenu en février que les Prix Jutra auraient dû garder leur nom, puisque « les raisons qui ont, à l’époque, présidé au choix de Claude Jutra demeurent».

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