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Neuf ans plus tard, une Québécoise obtient son rendez-vous médical

Neuf ans plus tard, une Québécoise obtient son rendez-vous médical
Getty Images/iStockphoto

Valentine Sicotte, 28 ans, a reçu un appel qu'elle n'attendait plus, la semaine dernière. L'Hôpital de Saint-Eustache lui offrait le rendez-vous en gastro-entérologie qu'elle avait demandé... en 2007.

Un texte de Thomas Gerbet

« J'ai essayé de ne pas rire au téléphone », raconte la jeune femme qui travaille dans le milieu des communications. « Je ne me souvenais même plus d'avoir demandé ce rendez-vous. J'ai répondu que je donnais ma place à quelqu'un qui en avait plus besoin, étant donné que mon problème était passé depuis le temps ».

«Ça n'a pas d'allure. C'est beaucoup trop long.» - Valentine Sicotte

À l'époque de son problème, quand elle avait 19 ans, Valentine Sicotte est parvenue à le régler en changeant son mode de vie et en réduisant son stress. Un travail par elle-même, sans aide médicale, qui lui a pris plusieurs années.

Pour essayer de comprendre, nous avons contacté le Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides, dont fait partie l'Hôpital de Saint-Eustache.

« On comprend mal pourquoi elle n'a pas été rejointe pendant toutes ces années pour se voir offrir un rendez-vous. », répond le porte-parole du CISSS, Alain Paquette. « On veut vraiment faire la lumière afin de mieux comprendre où il y a eu une lacune dans le processus. Si, effectivement, elle n'a jamais été contactée, c'est inadmissible »

«C'est clairement, évidemment, un délai qui est inacceptable.» - Alain Paquette, porte-parole du CISSS des Laurentides

Valentine Sicotte affirme qu'elle n'a jamais été contactée et aucune note à son dossier ne l'indique. Le CISSS des Laurentides jure pourtant que son délai d'attente moyen en gastro-entérologie est de quelques jours pour les urgences à quelques mois pour les cas non urgents.

Un nouveau système provincial devrait éviter ce genre d'erreurs

« On est en train de conduire un exercice d'épuration des listes d'attente en prévision de la mise en place du Centre de répartition des demandes de services (CRDS) », explique Alain Paquette. « Avec cette situation, le nouveau système prend tout son sens ».

Les CRDS seront mis en place à partir du mois d'octobre au Québec. Ils permettront aux omnipraticiens de référer leurs patients pour une première consultation avec un spécialiste. Les patients n'auront plus à magasiner et s'inscrire sur plusieurs listes. Toutes les demandes aboutiront dans un point de chute unique. Il y en aura par exemple un pour Montréal et un pour les régions Laval, Lanaudière, Laurentides. Le CRDS effectuera ensuite le suivi avec le médecin de famille.

La première phase d'implantation du CRDS vise neuf spécialités : gastroentérologie, oto-rhino-laryngologie, urologie, pédiatrie générale, cardiologie, orthopédie, ophtalmologie, néphrologie et neurologie.

« On a constaté que certains usagers se retrouvaient sur plusieurs listes d'attente et d'autres avaient déjà obtenu un rendez-vous auprès d'un autre établissement sans qu'on ait cette information en notre possession. » raconte Alain Paquette. Ce n'est cependant pas le cas de Valentine Sicotte.

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