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Phénix: des employés obligés de piger dans leurs banques de congés

Phénix: des employés obligés de piger dans leurs banques de congés

Des employés de la Défense nationale se sentent obligés de piger dans leurs banques de congés pour dénoncer les problèmes avec le système de paye Phénix.

Un texte de Laurie Trudel

Une dizaine d'employés de la Défense nationale de Montréal ont pris congé pour effectuer une occupation pacifique dans les bureaux de circonscription de Justin Trudeau, hier. Ils dénoncent les délais et les problèmes avec leurs chèques de paye. Des problèmes qui durent depuis plusieurs mois.

Ces employés en ont assez d'attendre. Ils ont voulu prendre les choses en main. Mais ça ne peut pas se faire sur leurs heures de travail.

En juillet dernier, une cinquantaine d'employés du 202e Dépôt d'atelier de la Défense nationale se sont rendus dans les bureaux de leurs supérieurs pour demander des explications sur Phénix.

Ils ont ensuite reçu une lettre de leur supérieur, dont Radio-Canada a obtenu copie.

Un commandant leur a indiqué qu'il avait de l'empathie pour les employés aux prises avec des problèmes de paye, mais que des activités concertées sur le lieu de travail, sur les heures de travail et sans permission étaient inacceptables.

Il a ajouté que des mesures administratives ou disciplinaires seront prises si d'autres événements concertés non autorisés ou illégaux se répètent.

Ces fonctionnaires ont tout de même tenu à prendre de leur temps pour dénoncer les problèmes de paye.

Justin Trudeau rencontre les employés de la Défense nationale

L'action de dénonciation d'hier semble avoir porté fruit.

Après une bonne heure d'attente aux bureaux de circonscription de Justin Trudeau, les syndiqués disent avoir eu droit à un entretien téléphonique avec le chef de cabinet de la ministre Judy Foote, responsable du dossier Phénix.

Et à leur grand étonnement, ils ont aussi pu rencontrer le premier ministre Justin Trudeau, en fin d'après-midi, pour une quinzaine de minutes. Une information que Radio-Canada a pu confirmer.

Selon les syndiqués, le premier ministre aurait reconnu les torts de son gouvernement dans la gestion du dossier Phénix, bien qu'il ait précisé que c'est l'ancien gouvernement qui a pris la décision de mettre ce système de paye en place.

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