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Professeure détenue en Iran: Ottawa préoccupé par les modalités de son procès

Professeure détenue en Iran: Ottawa préoccupé par les modalités de son procès
AMANDA GHAHREMANI

OTTAWA - Le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, est "vivement préoccupé" par les informations voulant que la professeure de l'Université Concordia emprisonnée en Iran, Homa Hoodfar, se soit vu refuser la présence de son avocat à son procès.

Selon la famille de Mme Hoodfar, le juge chargé de son dossier, Abolqasem Salavati, lui a d'abord refusé son avocat, puis a rejeté un autre nom soumis par ses proches. Il lui a finalement imposé un avocat de son choix et n'a pas permis à la professeure l'accès à son dossier.

L'état de santé de l'anthropologue et sociologue de 65 ans emprisonnée à la tristement célèbre prison d'Evin depuis 99 jours s'est grandement détérioré. Dans un communiqué, la famille explique que c'est en raison de cette santé déclinante qu'elle a accepté les termes imposés par le juge iranien, en dépit du fait que cela viole la loi iranienne et les standards de justice internationaux.

"Ses droits légaux sous la loi iranienne continent d'être violés effrontément, alors que le juge semble déterminé à la condamner en dépit de l'absence de preuve crédible contre elle", ont déploré mardi les proches de Mme Hoodfar.

Mme Hoodfar est accusée de "collaborer avec un gouvernement hostile", ainsi que de "baigner dans des activités féministes".

Dans un courriel, l'attachée de presse de M. Dion, Chantal Gagnon, a signalé que le gouvernement canadien était activement engagé dans cette affaire, mais que l'absence de représentation canadienne en Iran posait des défis. Ottawa a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran en septembre 2012.

"En l'absence de notre propre représentation diplomatique, nous travaillons étroitement avec d'autres pays afin d'examiner chaque option", a noté Mme Gagnon. Elle a assuré que le dossier de Mme Hoodfar demeurait une priorité. Comme l'affaire est en développement, Ottawa ne peut discuter de la participation du gouvernement plus en détails.

La professeure détient les nationalités canadienne, iranienne et irlandaise et habitait Montréal depuis une trentaine d'années. Elle s'était rendue en Iran au début février pour visiter des proches et mener des recherches, avant d'être arrêtée une première fois en mars. On lui a alors interdit de sortir du pays. Elle a été arrêtée à nouveau le 6 juin et incarcérée à la prison d'Evin, là même où a péri la photojournaliste canadienne Zahra Kazemi.

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