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Radio-Canada: pour tout savoir sur «District 31»

Pour tout savoir sur «District 31»

Radio-Canada entame un nouveau cycle avec la quotidienne District 31, qui succède dès ce soir, lundi 12 septembre, à 19h, à 30 vies. Les pupitres de l’école du Vieux-Havre cèdent leur place à tout l’attirail policier du poste de quartier District 31 où, sous la plume du réputé Luc Dionne, as des fictions policières québécoises (Omertà, Dernier chapitre, Blue Moon, etc), les enquêteurs tenteront de dénouer des affaires complexes d’enlèvements, d’agressions, de meurtres, etc. Évidemment, compte tenu de la case-horaire, aucune image ne sera trop violente ou sanglante. Toute l’équipe derrière District 31 jure que l’action qui anime un poste de police est un reflet très juste de la société, comme ont pu l’être les aventures scolaires de Virginie et 30 vies.

Magalie Lépine-Blondeau et Vincent-Guillaume Otis incarnent les deux personnages-pivots des premiers mois de District 31, Nadine Legrand et Patrick Bissonnette, qui seront en poste pour un an; deux autres têtes d’affiche, dans la peau de nouveaux protagonistes, prendront le relais l’an prochain, tandis que le reste du corps policier demeurera dans ses fonctions. Des cas échelonnés sur quelques épisodes, d’autres, sur toute la saison; il ne faudra pas manquer trop de tranches de cette trépidante saga pour être à jour dans tous les rebondissements!

Voici un tour guidé de votre nouveau rendez-vous de début de soirée.

L’auteur, Luc Dionne, à propos de...

La genèse de la série

«Fabienne (Larouche), Michel (Trudeau) et moi, on voulait faire un truc de police ensemble. Un jour, Fabienne m’a appelé et m’a dit : «J’arrête de faire 30 vies, est-ce que ça te tente…?» Elle savait que j’avais un intérêt pour ça. Malgré le fait que ça soit beaucoup de travail, il y a quelque chose pour moi d’enivrant, dans le fait d’écrire 140 pages par semaine. On en est là, et ça marche bien. C’est beaucoup d’ouvrage, beaucoup de travail, mais ce n’est pas difficile ou harassant. Je ne me casse pas la tête, et des idées, je n’en manque pas. J’en ai trop!»

L’écriture d’une quotidienne

«Ça demande une grande discipline. Mais pas la discipline d’écrire, celle de se priver. J’habite dans les Laurentides, j’ai un beau décor chez moi et, après le souper, j’aimerais prendre un petit verre de vin rouge. Mais je n’en prends pas, de petit verre de vin rouge, après le souper! Je prends soin de moi, je m’entraîne, je fais attention. Je ne peux pas faire de folies! C’est la privation qui est difficile, plus qu’autre chose.»

L’intérêt de situer l’action dans l’univers des policiers

«Un poste de police, c’est une société en soi, un microcosme de la société. Il se passe un million de drames ici à tous les jours, des petits, des grands, des moins grands. Je me disais que c’était l’endroit idéal. Pour une quotidienne, tu es toujours mieux dans un environnement que tu connais bien. Ça fait 25 ans que j’écris sur la police…(NDLR : il signé Omertà, Le dernier chapitre, Blue Moon, etc.)»

«Nous, on va surtout montrer les enquêteurs. Il y a eu 19-2, qui se passait dans la gendarmerie, les policiers en uniforme. Nous, on sera dans les enquêtes criminelles. Il y en a des longues, des moins longues. On va voir la frustration des policiers, des enquêteurs qui, souvent, savent ; mais savoir, ce n’est pas assez! On est dans un forum où on trouve la preuve, mais on n’accuse pas les gens. Les enquêteurs découvrent des choses, poussent des dossiers, mais ça ne débloque pas en haut, parce que le procureur, par exemple, dit : «Ce n’est pas assez, ça me prend un complément d’enquête, je n’en ai pas assez pour aller en cour avec ça.» C’est comme ça que ça marche, dans la police, dans la vraie vie.»

Le ratio réalité / fiction dans la série

«Je n’embarque pas dans la mission d’éduquer les gens sur ce qu’est la police, mais je suis convaincu qu’on va en apprendre beaucoup sur l’âme humaine et les différentes couches de la société. Par exemple, 95% des gens qui sont amenés en salle d’interrogatoire vont parler, mais 5% ne parleront jamais, parce que ce sont des criminels endurcis. Cette panoplie de gens qui passent dans un poste, qui sont impressionnés par la police, les autres qui sont dégoûtés, d’autres qui s’en foutent… Toutes sortes de drames se jouent, des petits, des grands. C’est toujours ce qui m’a interpellé, de constater comment la vie peut basculer en un claquement de doigts. Imagine : tu sors ce soir, tu prends un verre de vin de trop, tu prends ta voiture, tu en heurtes une autre, il y avait un enfant à l’arrière, tu tues l’enfant… Deux heures après, tu as les menottes aux poignets et tu es en prison. Et tu n’es pas une mauvaise personne ! Tu as juste pris une mauvaise décision. C’est ça, la vie. La vie change, et ça, moi, ça m’intéresse beaucoup, combien la vie peut faire un 180 degrés à cause d’un coup de tête. Ou encore, un cas de rage au volant: tu frappes l’autre personne, elle est à terre, tu la tues. C’a beau être un homicide involontaire, tu es un meurtrier pareil! Ce sont des exemples au hasard, mais il y a des affaires qui ressemblent à ça dans la série…»

La productrice, Fabienne Larouche, à propos de…

Le caractère rassembleur de la série

«Un poste de police, je pense que c’est un microcosme, un peu comme l’école, dans 30 vies et Virginie. Là-dedans, tu as tout, tout ce qui se passe dans la société. Les enquêteurs vivent des choses dans leur vie personnelle et professionnelle. Avec mon «groupe 57», dans 30 vies, je faisais un peu le pendant, parce que les élèves étaient un peu plus délinquants. C’est une suite logique. Il y a eu Virginie, 30 vies, le «groupe 57» et District 31. Et District 31, c’est à 19h. Notre mandat, à nous, n’est pas d’être «13 ans et plus» à tous les jours. On est dans un suspense, dans des enquêtes et, ces histoires-là, on peut les regarder avec nos enfants. On ne va pas tout montrer et trop dire. Mais ça va susciter des discussions dans les familles, comme le faisait 30 vies. Notre première intrigue, c’est un enlèvement d’enfant. C’est la société qu’on va rencontrer ici: nos valeurs, où on s’en va, la "multiethnicité", les problèmes d’immigration, les problèmes de vie, etc. On va aussi entrer dans la vie privée des personnages et je peux jurer que ce n’est pas toujours évident d’être détective. Oh que non!»

L’actrice principale, Magalie Lépine-Blondeau, à propos de…

Son personnage

«Elle s’appelle Nadine Legrand, elle est sergent-détective. C’est une femme de tête, une enquêtrice très compétente, respectée de ses collègues. Il y en a pour qui elle incarne une menace, parce que c’est une femme qui évolue dans un milieu d’hommes. Elle fait sa place très vite et ne s’en excuse pas. Elle a une rigidité morale mais, en même temps, ce n’est pas une femme dure. Elle est sympathique, elle a de l’empathie, et elle fait toujours passer les victimes avant tout le reste. Elle est déterminée, mais ça ne l’empêche pas d’avoir une grande humanité.»

«Sa relation avec son père décédé, qui était aussi policier, est une espèce de fil d’or qui parcourt les épisodes. Elle suit un peu ses traces, et inévitablement, au District, il y a des gens plus vieux qui ont bien connu son père. Elle suit ses pas mais, en même temps, elle veut tracer son propre sillon et faire sa place toute seule. Patrick (Vincent-Guillaume Otis) et elle travaillent ensemble depuis quelques années, ils sont très complices. Je trouve qu’ils ont une relation très masculine ensemble. Tout est un peu à demi-mot. Dès qu’on pense qu’ils pourraient avoir un peu d’intérêt l’un pour l’autre, tout à coup, ils désamorcent ça. C’est assez sympathique. Patrick est peut-être la seule personne, quand la série commence, qui connaît vraiment bien Nadine. Mais, en ce qui concerne les amours, le couple n’est peut-être pas le terrain d’expertise de Nadine (rires).»

Le rythme de tournage d’une quotidienne

«C’est vertigineux, mais j’ai été mise au courant plusieurs mois à l’avance. J’ai pu me préparer psychologiquement, j’ai averti mes proches (rires). Fort heureusement, j’ai pu faire plusieurs lectures en amont, me familiariser avec les autres personnages. J’ai donc pu me préparer davantage, peut-être, que les acteurs des années précédentes, dans 30 vies. Et je suis très bien entourée. J’ai l’impression de monter à bord d’un bateau qui a déjà son rythme de croisière. Je me laisse guider là-dedans. Et Julie Perrault (NDLR : Dernière tête d’affiche de 30 vies) m’a vraiment «marrainée», elle m’a guidée là-dedans, elle m’a beaucoup rassurée et donné des trucs. Je me sens bien.»

L’acteur principal, Vincent-Guillaume Otis, à propos de…

Son personnage

«Mon personnage s’appelle Patrick Bissonnette. Il est sergent-détective aux homicides. Il fait équipe avec Nadine Legrand, qui est interprétée par Magalie Lépine-Blondeau. Ils forment un duo d’inspecteurs, ils travaillent ensemble depuis quelques années et, là, ils sont transférés dans le poste du District 31. Patrick a une approche très cartésienne dans son métier, il ne met pas la «charrue avant les bœufs». Il est très analytique, il a beaucoup de perspective par rapport aux choses, il ne s’énerve jamais, même si quelqu’un dit le contraire en interrogatoire. Il se dit: «On va attendre de voir ce qui va se passer avec ça.» Ceci dit, c’est aussi un volcan qui dort. Il y a des moments où le presto sort. C’est un homme sanguin, qui travaille à étouffer cette impulsivité.»

«Quand la série commence, les inspecteurs sont fusionnés avec les postes de quartier. Nadine et Patrick sont réaffectés, transférés dans un poste de quartier. Ils vont devoir apprendre à vivre en collégialité, apprendre à connaître ceux qui étaient là avant eux. Patrick a eu une blonde steady pendant très longtemps et a marié cette personne très tôt. Un moment donné, il s’est rendu compte que cette fille ne l’aimait plus et a voulu la quitter, mais elle est tombée malade, puis est décédée d’un cancer. Quand la série commence, ça fait trois ans que sa femme est morte, et Patrick est un peu dans du rattrapage. Ce n’est pas très exploité, mais il bamboche, il cherche. Sauf qu’il cherche peut-être la personne qui est à côté de lui, sans donner de scoop! (rires) Nadine et lui font une équipe du tonnerre, ils se complètent vraiment bien, ils n’ont pas besoin de se parler pour se comprendre. Ils ont une entente très forte. Ce sont des partners, des frères et sœurs, des grands amis.»

Gildor Roy, à propos de…

Son personnage

«Daniel Chiasson est le commandant du poste du District 31. C’est un policier émérite, de longue expérience, au passé non conventionnel, qu’on va découvrir tout au long de la série. Il a un attachement particulier pour Nadine, parce qu’il était un grand ami de son père à elle, lequel est mort en service. Il la connaît depuis qu’elle est petite fille. Il ne la protège pas plus que les autres, mais elle est vraiment bonne, et il a une affection particulière pour elle. Daniel Chiasson est comme un bon père, mais c’est quelqu’un qui, en même temps, doit faire de la discipline de façon implacable pour s’assurer que, quand son équipe arrive en cour, elle ne se fasse pas débouter pour un vice de procédures. C’est tellement délicat, amener une cause en cour, et on apprend ça au fur et à mesure. Parfois, il est obligé de réprimander de vieilles connaissances, comme Laurent Cloutier (Patrick Labbé), parce qu’il a fait une «coche mal taillée». Laurent se ramasse dans le bureau de Daniel, et il passe au cash! C’est ça, sa job. Il n’est pas là pour se faire des amis. Et lui, il est en uniforme de commandant, avec la chemise blanche, les galons, les médailles, alors que les autres sont habillés en détectives. Il est dur et exigeant, mais reconnaissant. Il a fait la job, il sait ce que c’est. Souvent, les enquêtes sont frustrantes parce que, sur dix pistes disponibles, il n’y en a pas une seule qui est bonne. Ou alors, il y en a une bonne, mais bien ténue, et il doit pousser pour la valider.»

Le rythme de tournage d’une quotidienne

«Magalie (Lépine-Blondeau) est mon héroïne! Elle est dans presque toutes les scènes. Vincent- Guillaume (Otis) aussi. Eux, ils ont des scènes en masse. Moi, parfois j’en ai seulement trois ou quatre. Je ne peux pas me plaindre! On tourne avec trois réalisateurs, et le rythme de chacun est différent. On est tout le temps en train de s’adapter, mais il faut être prêt. Je ne pense pas que tu puisses «brosser» la fin de semaine et arriver le lundi matin sans avoir appris tes textes. Mais on est pas mal tous des machines. On aime ça, on a du fun, on rit beaucoup!»

Patrick Labbé, à propos de…

Son personnage

«Il s’appelle Laurent Cloutier. C’est un lieutenant-détective en charge des dossiers, des enquêtes et des enquêteurs. C’est lui qui manipule l’information, la redistribue, choisit à qui elle va et à qui ne pas la dire. Il tire les ficelles. C’est un gros joueur. On va entrer dans sa vie personnelle, sa famille, assez rapidement. On baigne tout de suite dans une histoire de disparition d’enfant, dès le départ, ce qui fait que la table est mise et, au huitième épisode, à la deuxième semaine, on entre dans la vie personnelle de Laurent Cloutier, par détour, parce qu’il y a eu un meurtre. Il a une conjointe, et ils ont un enfant, un fils de 19 ans, incarné par Robert Naylor. Laurent est un gars strictly business, qui n’a pas le temps de niaiser avec les sentiments. Il a de l’empathie, il sait ce que c’est, mais je ne pense pas qu’il va être celui qui va être à l’écoute, qui va s’asseoir avec quelqu’un pour parler… sauf peut-être avec son fils!»

Le rythme de tournage d’une quotidienne

«C’est parfait, j’adore ça. C’est un rythme que j’adore. J’ai l’impression d’être comme un poisson dans l’eau, de faire partie d’un très, très beau travail d’équipe. Tout le monde est à son poste et excelle, parce qu’on ne peut pas se permettre d’être un petit peu à côté du chemin. Si tu n’es pas là, tu n’es pas là. Ce sont des conditions de travail qui, moi, me conviennent à merveille.»

Sébastien Delorme, à propos de…

Son personnage

«Stéphane Pouliot est le sergent-détective affecté au crime organisé. Évidemment, quand on parle de crime organisé, ça ne se règle pas du jour au lendemain. Les intrigues de Nadine vont se régler au bout de deux semaines, environ, en moyenne, mais pour Stéphane, ce sera un peu plus long. Stéphane est quelqu’un qui a énormément d’expérience, c’est une personne-ressource. Pour résoudre ses cas, il doit tenir compte de procédures judiciaires; donc, il doit posséder la vérité, même s’il n’est pas capable de la prouver, et ça amène des frustrations. Mais c’est ce qui est intéressant, de trouver la fameuse twist pour déjouer ses suspects.»

Le bonheur de jouer dans une série policière

«Je suis en bonne compagnie, avec Luc Dionne aux textes, qui a écrit Omertà! Le crime organisé, que ce soit les motards ou la mafia italienne, il est assez bien renseigné. Donc, j’ai une bonne personne-ressource par rapport à ça. Je suis dans un cycle policier dans les dernières années, avec mes rôles dans le Berceau des anges et Mensonges, et je suis un fan de séries policières, sur Netflix, entre autres. À part le sport, c’est ce que j’aime regarder! (rires) Être dans une série policière quotidienne moi-même, c’est le bonheur. Je vais être accro moi-même à la suite des intrigues. Je suis un adepte en partant!»

Cynthia Wu-Maheux, à propos de…

Son personnage

«Da-Xia Bernard est une analyste senior aux renseignements criminels. Elle récolte toute l’information, tout passe par elle. Elle essaie de trouver des liens là où il n’y en a pas, et d’aider les enquêteurs à mener leurs enquêtes du point A au point B le plus rapidement possible. C’est une fille de cerveau, plus intellectuelle qu’émotionnelle, mais qui, à la fois, a beaucoup de respect pour toute l’équipe, car le poste de chacun est important pour qu’on puisse résoudre l’enquête rapidement. Elle a beaucoup de respect pour ses supérieurs. Elle est très gentille avec les gens autour d’elle, et en même temps très réservée, dans son coin, de nature solitaire, du fait d’être devant un ordinateur. Elle a quand même deux employés à sa charge à l’information. C’est elle qui est responsable des renseignements criminels du District.»

«Pour l’instant, il n’y a rien d’établi au niveau de la famille de Da-Xia. On sait qu’elle est lesbienne, qu’elle a une attirance pour les femmes, mais ce n’est pas souligné dans les premiers épisodes. Ce n’est pas la sexualité qui mène sa vie.»

Le rythme de tournage d’une quotidienne

«C’est sûr que c’est une grande rapidité, ça va très vite. Alors il faut rester concentré, avec le sourire, parce que ça aide à passer tout ça et créer des liens (rires) Il y a peu de temps, on ne se connaissait pas, toute la gang, on ne connaissait pas nos personnages, et il faut faire comme si ça faisait des années qu’on travaille ensemble. Mais les gens sont très rassembleurs, à ce niveau. Ça va vite, mais on y va ensemble. C’est comme une microsociété, on a chacun notre couleur et notre rapport dans cet univers, mais notre focus est le même : que ça aille bien et que le produit soit bon.»

Ils sont aussi de la distribution de District 31…

Hélène Bourgeois-Leclerc – Isabelle Roy, sergent-détective aux délits familiaux et crimes sexuels

Michel Charette – Bruno Gagné, sergent-détective appelé en renfort

Pascale Montpetit – Sonia Blanchard, Procureure à l’emploi du Directeur des poursuites criminelles et pénales

Jeff Boudreault – Jean Bisaillon, journaliste

Robert Naylor – Félix Cloutier, fils de Laurent Cloutier

Alexandre Goyette

Marilyse Bourke

Maxime Denommée

Réjean Lefrançois

Marc Bélanger

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