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Les personnes LGBT de la Gaspésie «isolées», selon une étude

Les personnes LGBT de la Gaspésie sont «isolées»
Two men kiss each other during a pro-gay demonstration in front of the Nossa Senhora da Paz church in Rio de Janeiro. Two men kiss each other during a pro-gay demonstration in front of the Nossa Senhora da Paz church in the Ipamena district of Rio de Janeiro, August 03, 2003. HIGH RESOLUTION FILE REUTERS/Bruno Domingos REUTERS BOOKS ON THE ROAD BOOK
Bruno Domingos / Reuters
Two men kiss each other during a pro-gay demonstration in front of the Nossa Senhora da Paz church in Rio de Janeiro. Two men kiss each other during a pro-gay demonstration in front of the Nossa Senhora da Paz church in the Ipamena district of Rio de Janeiro, August 03, 2003. HIGH RESOLUTION FILE REUTERS/Bruno Domingos REUTERS BOOKS ON THE ROAD BOOK

L'isolement et l'intimidation sont encore bien réels en 2016 pour les minorités sexuelles de la Gaspésie. C'est ce que révèle une étude présentée samedi par le Centre d'initiative à la recherche et d'aide au développement durable (CIRADD), à l'occasion d'un rassemblement de la communauté LGBT à New Richmond.

Une centaines de membres de la communauté LGBT (lesbiennes, gais, bisexuels et transgenres) prennent part à ce rassemblement, qui se tient à la station touristique Pin Rouge, à New Richmond, sous le thème « Je suis moi chez nous ». C'est un moment pour ces personnes de mettre en commun leur réalité et d'échanger.

Il y a cinq ans, il n'existait aucune association ou véritable lieu de rencontre pour les minorités sexuelles en Gaspésie. Du côté de Gaspé, un groupe est en train de voir le jour, mais l'étude du CIRADD démontre qu'il y a encore du chemin à faire pour l'intégration.

« Ce qu'on remarque, c'est que les gens qui vivent le plus d'isolement, par conséquent les plus vulnérables, sont des gens qui voudraient participer à des activités LGBT », explique Laurence Lépine, chercheur au Centre d'initiation à la recherche et d'aide au développement durable (CIRADD).

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C'est l'occasion pour les membres de la communauté d'échanger et de socialiser.

Un lien entre l'isolement et les idées suicidaires

« Il y a une personne sur trois, lesbienne gay ou bisexuelle, qui a déjà eu des idées suicidaires au cours des deux dernières années. Et il y a un lien direct qu'on a établi entre l'isolement social de ces personnes-là et les idées suicidaires », souligne Laurence Lépine.

« Quand on discute avec les gens de la communauté, c'est toujours " Ah ! Les choses vont bien ". Puis finalement, avec le sondage, on s'est aperçu qu'on a rejoint plusieurs personnes qui vivent vraiment des difficultés », mentionne Hélène Morin, porte-parole de l'Association LGBT Baie-des-Chaleurs.

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Le thème du rassemblement cette année.

Violence verbale et intimidation

Laurence Lépine explique que les hommes sont plus nombreux à dire qu'ils s'identifient à un modèle dans leur communauté. Pour les femmes, la proportion est beaucoup plus basse. Selon l'étude, la violence verbale et l'intimidation sont bel et bien présents.

« J'en vois à tous les jours dans les milieux dans lesquels j'évolue, explique Ève Brière, une résidente de Gaspé. C'est des petits mots qu'on lance en insultes en n'y pensant pas vraiment. Mais pour quelqu'un qui vit des questionnements, qui veut juste être accepté de tout le monde, ça blesse profondément. »

«La violence est facile. Elle est souvent très pernicieuse.»

- Ève Brière, résidente de Gaspé

La communauté LGBT Gaspésie - Les Îles est l'une des premières au Canada à être étudiée de manière spécifique. Les résultats de la recherche permettront de présenter des recommandations pour mieux inclure les minorités sexuelles de la région.

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