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Une policière qui a tiré sur le terroriste au camion de Nice le 14 juillet témoigne (VIDÉO)

Une policière qui a tiré sur le terroriste au camion de Nice témoigne (VIDÉO)

Elle fait partie du petit groupe de policiers qui ont abattu le terroriste conduisant le camion le 14 juillet sur la Promenade des Anglais à Nice.

Magali, en service le soir de l'attentat, a témoigné pour la première fois, pour le compte du syndicat Unité SGP Police Force Ouvrière, dans une vidéo d'une dizaine de minutes postée le 5 septembre sur son compte YouTube.

"Nous, on était postés à un angle de rue pour sécuriser le feu d’artifice et les concerts de la Prom’ Party, raconte-t-elle. On attendait que la foule s’évacue. Il y a eu un mouvement de foule. On a vu les gens courir sur la Promenade. On s’est demandé ce qui se passait. On est partis en courant à l’inverse du mouvement de foule."

"Au bout de deux ou trois secondes, on a vu surgir ce gros camions blanc qui percutait un scooter noir, explique Magali, qui est arrêtée depuis l'attentat et dont la vie est désormais "clairement (...) difficile". On s’est dit la même chose avec mes collègues. On a cru tout de suite que c’était un gars qui était bourré."

"L'image de ce canon en face des yeux"

Elle continue son récit: "On est partis immédiatement sur la cabine en criant au mec de s’arrêter. Quand on est arrivés à deux ou trois mètres, le conducteur a pris une arme et nous a tirés dessus avant de réaccélérer à vive allure." Magali a alors "l’image de ce canon en face des yeux", avant de se mettre à courir avec ses collègues derrière le camion reparti dans sa chevauchée macabre, qu'ils rejoindront 150 mètres plus loin.

Magali peut alors voir des personnes "éjectées sur le côté du camion comme des éclaboussures, sauf que c’était des corps". "On courait, on courait et ça continuait", se remémore la jeune femme avec une certaine émotion.

Arrivé au niveau de la cabine du camion fou, le groupe de policiers fait feu. En voyant la tête du conducteur "sur le côté", "en sang", Magali comprend que "c’est fini... et pas fini en fait". Car il y a encore la crainte que le camion soit bourré d'explosifs. Ce qui ne sera pas le cas.

Aujourd'hui, elle relativise sur son métier: "Je me demande si c’est intéressant de continuer à faire des barrettes de shit, à mettre des PV si on ne peut pas utiliser notre force autrement". "La police, c’est ma passion, mais là, je n'ai plus aucune certitude. Je me vois flic, je me vois continuer, mais je me vois aussi partir", conclut-elle.

» Ecoutez son témoignage complet dans la vidéo en tête d'article

Par ailleurs, un autre policier, qui n'était pas en service le soir du 14 juillet et présent en famille sur la plage, a lui aussi témoigné pour le syndicat Unité SGP Police Force Ouvrière. Il raconte notamment comment il a mis en sécurité sa famille et d'autres personnes juste après l'attentat:

Le 14 juillet, plus de 30.000 personnes assistaient au feu d'artifice sur la Promenade des Anglais à Nice lorsque un Tunisien de 31 ans a foncé dans la foule avec son camion, tuant 86 personnes. L'attentat a été revendiqué par Daech que la France combat en Irak et en Syrie.

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Images des attaques de Nice du 14 juillet 2016

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