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Des motards escortent une adolescente victime de harcèlement jusqu'à son école (VIDÉO)

Des motards escortent une élève victime de harcèlement (VIDÉO)

L'école Saint-Joseph d'Anvers en Belgique se souviendra de cette rentrée des classes. Vendredi 2 septembre au matin, l'une des élèves, âgée de 16 ans, est arrivée devant la porte de l'école entourée de plusieurs motards. Ils l'ont déposée sur le seuil de l'école et sont repartis.

À la sortie des classes, sept d'entre eux sont revenus pour chercher l'adolescente. "Ils avaient garé leurs motos à 50 mètres et se tenaient debout postés devant la grille de l'école", raconte le directeur de l'école au HuffPost. Deux surveillantes leur ont demandé de s'éloigner un peu pour que les élèves puissent sortir. Ils se sont exécutés sans sourciller. La jeune fille est repartie avec eux, devant le regard médusé de ses connaissances.

Des "Templiers" sauce XXIe siècle

Ces motards belges font partie de l'ordre des Templiers contre les violences faites aux enfants (Taca en anglais pour Templars against child abuse), une organisation américaine de motards engagés sur le terrain contre les abus physiques ou psychologiques que peuvent subir les enfants.

Dès qu'un enfant a besoin de leur aide, de montrer qu'il n'est pas seul, la brigade intervient et roule avec l'enfant de manière à être vu par le ou les éventuels agresseurs.

Éviter que le calvaire recommence

L'adolescente qui a bénéficié de leurs services gratuitement cherchait à se faire respecter à l'école. Sa mère témoigne dans le journal flamand Het Gazet van Antwerpen que sa fille avait été harcelé à l'école quatre ans auparavant et qu'en fin d'année dernière, elle avait été victime de rumeurs sur son compte.

Ne souhaitant pas que le calvaire recommence, la mère a fait appel à ces motards angéliques. Mais cela n'a pas été du goût du directeur du lycée, qui a déclaré au Huff Post travailler d'arrache-pied contre le harcèlement scolaire.

"La mère l'a bien dit aux journalistes, notre école a tout fait pour aider cette jeune fille, raconte le directeur Wooter Van Looy. Nous avons organisé des discussions en classe. Et tout allait mieux. Nous sommes réellement engagés sur cette thématique, à tel point que nous avons fait participer l'an passé nos 1500 élèves à la semaine contre le harcèlement. À chaque rentrée scolaire, nous distribuons des brochures contre cette pratique, que parents et enfants doivent nous retourner signée. On prodigue aussi des cours d'utilisation de Facebook pour éviter le harcèlement sur Internet."

"Je ne suis pas contre cette brigade, précise le directeur, mais j'observe depuis la parution de cet article qu'il règne une suspicion autour de mon école, comme si nous ne faisions pas correctement notre travail. Or, c'est l'une de nos priorités. D'ailleurs, le responsable des bikers belges m'a appelé hier pour s'excuser du tort que son action a pu causer à la réputation de l'école. J'ai aussi distribué un document à tous les journalistes qui m'appellent, pour leur rappeler nos actions."

Retrouver le sourire

Une suspicion visiblement imméritée, mais il n'empêche que la brigade a frappé fort, puisque la mère a expliqué au quotidien d'Anvers que sa fille se rend désormais à l'école chaque jour avec le sourire.

Le 24 août dernier, la branche belge avait aussi visé juste dans une autre affaire. Et les motards américains leur rendaient hommage sur leur page Facebook en ces termes:

"Nous saluons et honorons notre branche belge. Qui a une fois de plus aidé un enfant. Aujourd'hui, nous avons rendu un autre gosse heureux. Le petit a perdu son père et sa mère n'a pas beaucoup d'argent. L'enfant aime aller à l'école à vélo, mais la mère n'arrive pas à lui en acheter un. Alors, nous avons arrangé ça."

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