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Pitbulls : la SPCA lance un ultimatum à l'administration Coderre

Pitbulls : la SPCA lance un ultimatum à l'administration Coderre

La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) cessera de recueillir les chiens abandonnés et errants dans les 12 arrondissements de Montréal qu'elle dessert dès janvier prochain si l'administration Coderre adopte son projet de règlement sur les chiens dangereux.

L'organisme dit avoir communiqué ses intentions à ses partenaires des arrondissements concernés mercredi midi.

Dans une lettre transmise au président du comité exécutif de la Ville Pierre Desrochers et à des élus de ces 12 arrondissements concernés, le directeur général de l'organisme, Benoît Tremblay, explique que la « SPCA fait le choix de rester fidèle à ses valeurs ».

Le projet de règlement municipal, qui doit être adopté le 26 septembre, prévoit notamment d'interdire l'adoption de chiens considérés dangereux, dont ceux de type pitbull. Il a été élaboré dans la foulée de la mort de Christiane Vadnais, tuée par un pitbull en juin.

La SPCA indique qu'elle recueille plus de 2000 chiens abandonnés, errants et saisis chaque année. S'ils ne sont pas euthanasiés en raison de maladie ou de problèmes de comportement, ils sont offerts en adoption aux citoyens.

« S'il avait été en vigueur cette année, le règlement aurait rendu impossible l'adoption de 300 à 700 chiens en parfaite santé qui ne présentent aucun signe de dangerosité », indique la vétérinaire en chef de la SPCA, Gabrielle Carrière. « Comme on le sait, les animaux qui ne peuvent être adoptés doivent trop souvent être euthanasiés. »

La SPCA, qui avait déjà fait connaître son opposition au « profilage racial » des pitbulls, souhaite que la Ville abandonne son projet de règlement pour adopter plutôt une série de mesures, incluant une application plus vigoureuse de la réglementation déjà en vigueur et des sanctions plus sévères contre les propriétaires délinquants.

« Plutôt que de cibler certains types de chiens, une intervention coûteuse pour les contribuables, difficile d'application et dont l'efficacité n'est pas démontrée, la SPCA de Montréal propose une approche à la fois coercitive et préventive pour réellement améliorer la sécurité de tous les citoyens, et ce, à court terme », plaide M. Tremblay dans sa lettre.

La SPCA de Montréal précise qu'en cas d'adoption du règlement, des avis de résiliation du contrat en cours seront acheminés aux arrondissements en même temps qu'un nouveau contrat couvrant tous les autres services animaliers actuellement offerts, à l'exception du volet canin.

« Bien entendu, nous respecterions la période de transition de 90 jours prévue à notre entente, ce qui signifierait que la SPCA continuerait d'assurer tous les services jusqu'au 31 décembre 2016 », précise la SPCA dans sa lettre. « Le nouveau contrat, si vous deviez l'accepter, débuterait en 2017. »

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