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«M. Legault, quelle partie du corps faut-il dévêtir?», demande Philippe Couillard

«M. Legault, quelle partie du corps faut-il dévêtir?», demande Philippe Couillard
young woman wearing burkini sitting by the beach in dubai
nullplus via Getty Images
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Le premier ministre du Québec persiste et signe : pas question pour lui d'interdire le port du burkini au Québec.

Philippe Couillard ne se contente pas de réitérer sa position sur le maillot de bain intégral porté par certaines musulmanes. Il s'en prend également au chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, dont le parti a demandé d'interdire le vêtement, avant de se raviser.

En entrevue à l'émission Les coulisses du pouvoir, le premier ministre Couillard juge dangereux de laisser à l'État le soin de décider quel type de vêtement est permis en public.

«On va avoir des agents du gouvernement qui vont se promener sur les plages pour demander aux femmes de se dévêtir? Alors M. Legault, quelle partie du corps faut-il dévêtir? De quoi avez-vous besoin pour que, soi-disant, les valeurs québécoises soient respectées?» - Philippe Couillard, premier ministre du Québec

Le premier ministre du Québec s'engage à combattre l'idée d'interdire le burkini au même titre qu'il s'est opposé à la charte des valeurs du Parti québécois.

« C'est une atteinte fondamentale à la dignité humaine », estime Philippe Couillard.

Radio-Canada révélait récemment qu'au moins deux écoles secondaires du Grand Montréal offrant des cours de natation considèrent le burkini comme un accommodement raisonnable et que le port de celui-ci est couramment accepté dans trois commissions scolaires.

Le premier ministre du Québec refuse encore là de condamner le port de ce vêtement, estimant qu'une interdiction du burkini nuirait davantage à l'intégration des femmes musulmanes qui le portent.

« Ce qui risque le plus d'éloigner ces jeunes filles-là, c'est de les empêcher d'aller se baigner avec les autres enfants, c'est ça qui va les éloigner de notre société », ajoute-t-il.

Débat «trop émotif»

Le débat qui a fait rage cet été sur le burkini laisse croire au premier ministre que la question de la neutralité religieuse ne peut être discutée sereinement.

Faisant encore un parallèle entre la controverse du burkini et la charte des valeurs du PQ, Philippe Couillard estime que « le débat est trop émotif, ici et ailleurs ».

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