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«L'écolière de Tokyo» au Théâtre Denise-Pelletier: Petit voyage en soi (ENTREVUE)

«L'écolière de Tokyo»: Petit voyage en soi (ENTREVUE)

Et si on vous proposait de visiter le Japon avec une application toute simple, qui vous permet de profiter au maximum de votre expérience? C'est ce que vivra Samuel grâce à Le japonais pour les voyageurs libres et heureux dans la pièce L'Écolière de Tokyo de Jean-Philippe Lehoux, présentée du 6 au 24 septembre au Théâtre Denise-Pelletier. Dans toute son insouciance, il tombera sur Claude (Daniel Gadouas), un autre Québécois qui n'est pas du tout dans le même esprit, disons-le ainsi. Entrevue avec l'interprète de Samuel, Jean-Philippe Perras.

On l'a vu dans Toi & Moi, 30 Vies et bientôt dans Feux à la télévision; dans Les deux voyages de Suzanne W, Testament et Marie Tudor au théâtre; il a joué dans Yankee au cinéma... Si vous ne connaissez pas encore le comédien, ça ne saurait tarder. Cette fois, il prend les traits de Samuel, parti à l'aventure grâce à l'argent de ses parents. «Samuel, fin vingtaine, a la chance d'avoir une famille qui ont beaucoup de moyens. Il profite de la vie comme la jeunesse d'aujourd'hui peut le faire: il veut aller partout, il se sent presque comme le maître du monde.»

Deux hommes, deux fuites

C'est sur une scène «aux allures d’un petit Japon de poche reconstitué» que Samuel se lancera tête première dans la découverte...oubliant parfois que d'autres personnes vivent sur Terre en même temps que lui. «Il manque beaucoup de respect à la culture traditionnelle. L'application lui donne l'impression de tout savoir... Alors que c'est loin d'être le cas.» Si bien que la réalité le rattrapera bien vite, surtout en rencontrant Claude, un homme malheureux dans la soixantaine venu au Japon pour se faire seppuku (mettre fin à ses jours, en d'autres mots).

Deux hommes, deux fuites totalement différentes. Et pourtant cette rencontre, qui permettra au deux personnages de réfléchir à leur situation plus concrètement. «Claude n'arrive pas à faire face à la société, ou plutôt, ce qu'elle est devenue. Il est énormément confronté. Il faut s'adapter, sinon c'est l'isolement... Malheureusement, c'est ce qui s'est produit.» Samuel, qui représente en fait tout ce qui confronte Claude, n'est pas moins en pleine errance: «À la base, son voyage est une fuite en soi. De mon point de vue, j'imagine qu'il a vécu dans plein de pays, qu'il s'est tanné... On va en apprendre beaucoup sur son personnage au fil de la pièce.»

C'est dans une mise en scène de Charles Dauphinais «remplie d'humanité» - selon les propres mots de Perras - que le public est invité à découvrir cette production du Théâtre Sans Domicile Fixe. Une création, qui on le devine déjà, nous poussera à nous questionner sur le monde qui nous entoure et sur notre manière de le visiter. «Le choc culturel est voulu. On ne voulait pas se contenter d'une boîte et d'un spot. (Rires) On espère que les gens se disent qu'ils n'étaient pas au Théâtre Denise-Pelletier, mais qu'ils étaient plutôt en voyage. C'est un petit voyage en soi.»

L'Écolière de Tokyo, du 6 au 24 septembre 2016 dans la salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier à Montréal. Pour tous les détails, c'est ici.

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