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Punaises de lit: les congélateurs dans les logements sociaux semblent fonctionner

Un congélateur géant pour éradiquer les punaises de lit
GettyImages

Alors que le nombre de résidants aux prises avec des punaises de lit monte en flèche au mois de septembre, la congélation semble faire preuve d'efficacité pour éviter toute infestation. Un immeuble à logements sociaux du centre-ville de Montréal abrite un immense congélateur qui est utilisé seulement pour tuer les bestioles.

Plus qu'à un simple congélateur, les résidants du bâtiment ont accès à une chambre de congélation de quatre mètres de profondeur et de cinq mètres de hauteur. Tous les articles y sont conservés à une température de moins 22 degrés Celsius.

"Le problème des punaises de lit est important et nous voulions nous donner les moyens de le gérer", a dit en entrevue la directrice du service de salubrité de l'Office municipal d'habitation de Montréal (OMHM), Mélanie Sanche. Un minimum de quatre jours dans la chambre froide est nécessaire pour s'assurer que tous les insectes indésirables sont morts, a-t-elle précisé.

Le mois de septembre est souvent le moment où de nouveaux résidants découvrent la présence de locataires indésirables dans leur nouveau logement puisque la chaleur de l'été favorise la reproduction des punaises. Leur propagation est ensuite amplifiée par la vague de déménagements du mois de juillet.

Environ 10 pour cent des unités d'habitations de la métropole contactent chaque année l'OMHM pour des problèmes d'infestation aux punaises de lit. Cette proportion ne connaît pas de hausse notable, mais elle ne diminue pas non plus.

Le nombre de logements infestés est toutefois plus élevé que le nombre de cas déclarés, a relevé Mme Sanche. "Nous inspectons environ la moitié de nos logements chaque année et nous remarquons la présence de punaises dans 14 pour cent des cas."

À l'instar de Toronto, Vancouver et de plusieurs autres villes nord-américaines, Montréal fait face, depuis une quinzaine d'années,

à une hausse fulgurante des infestations par ces insectes attirés par la literie. Si les punaises n'envahissent pas seulement les quartiers pauvres, c'est dans ces coins de la métropole que les exterminateurs disent avoir la tâche complexifiée.

Certains locataires moins aisés ne disent rien de peur d'être évincés de leur logement ou d'avoir à payer la facture pour l'extermination. Selon l'exterminateur Harold Leavey, qui a 35 ans d'expérience à Montréal, ces cas sont les plus lourds.

Les locataires passagers tels que des étudiants sont particulièrement susceptibles de découvrir d'indésirables colocataires dans leur nouvel appartement ou résidence, a par ailleurs fait remarquer la directrice du Centre du logement et de l'emploi hors campus (HOJO) de l'Université Concordia, Leanne Ashworth.

"Nous avons des étudiants qui commencent à se faire piquer dès leur arrivée et plusieurs d'entre eux ne réalisent pas ce qui se passe avant des mois plus tard, a-t-elle expliqué. Ils pensent qu'ils ont des éruptions cutanées ou des allergies."

Une bonne partie de son travail revient à informer les jeunes universitaires quant à ce problème, puisqu'un bon nombre d'entre eux habitent seuls ou en colocation pour la première fois, selon elle.

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