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Des Québécoises libres de porter le burkini à l'école

Des Québécoises libres de porter le burkini à l'école

Radio-Canada a appris qu'au moins deux écoles secondaires du Grand Montréal offrant des cours de natation entre leurs murs considèrent le burkini comme un accommodement raisonnable, inscrit dans le code vestimentaire de l'élève. S'il est difficile de savoir combien de jeunes femmes bénéficient de cet accommodement, on constate que le port du burkini est couramment accepté dans trois commissions scolaires.

Montréal

La Commission scolaire de Montréal (CSDM) compte quatre écoles qui ont une piscine pour les besoins du cours d'éducation physique. Seule l'école Sophie-Barat fait mention du burkini dans son code de vie intégré à l'agenda : « Il faut que l'accommodement réponde à la pédagogie [...] c'est pour ça que l'école Sophie-Barat a intégré le burkini dans son code de vie », nous explique Catherine Harel-Bourdon, présidente de la CSDM.

L'école permet aussi aux étudiantes de confession musulmane de porter un chandail à manches et un pantalon en tissu synthétique durant les cours.

Laval

La Commission scolaire de Laval a refusé notre demande d'entrevue sur le sujet, mais nous confirme que parmi ses 14 écoles secondaires, trois ont accès à une piscine. Seule l'école Mont-de-La Salle mentionne le burkini dans son code vestimentaire en écrivant : « Maillot de bain une pièce ou deux pièces avec t-shirt ou burkini ».

Impossible de savoir combien de baigneuses ont porté le burkini lors de leur cour d'éducation physique.

Longueuil

La Commission scolaire Marie-Victorin, qui compte trois écoles spécialisées et deux écoles secondaires avec une piscine, a également refusé de nous accorder une entrevue au sujet du burkini.

Par courriel, la Commission scolaire précise que le port du burkini « n'est pas inscrit comme tel » dans le code de vie de ses écoles, mais qu'il est tout même permis dans le but de permettre à tous les élèves de se baigner.

Des réactions partagées

Samira Laouni (à gauche) et Leïla Bensalem (à droite) ont des avis différents sur le port du burkini dans les écoles du Québec.

Pour certains, le burkini est un symbole d'inégalité, mais pour d'autres il n'est que le simple prolongement du hijab. Samira Laouni, une militante pour les droits des femmes musulmanes, applaudit la mesure adoptée par les trois commissions scolaires.

« Je trouve ça extraordinaire [...] je pense que nous sommes dans un pays de droits, de liberté de choix et chaque liberté doit être respectée dans son intégralité », soutient-elle.

Mais pour Leïla Bensalem, une enseignante à la retraite et militante laïque, il est inacceptable que le burkini fasse son entrée dans les écoles du Québec.

« C'est totalement déraisonnable [...] les femmes ne s'intègrent pas quand elles sont accoutrées de cette manière, au contraire, ça met en évidence leurs différences », affirme-t-elle.

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