Alors que les Italiens observaient un jour de deuil national, le président Sergio Mattarella et le premier ministre Matteo Renzi se sont joints, samedi, aux familles endeuillées à l'occasion des funérailles d'État de 35 des 290 victimes du séisme ayant frappé une région montagneuse au centre de l'Italie il y a trois jours.
Les proches, plusieurs blessés, se sont étreints dans la chaleur étouffante du gymnase d'un centre communautaire d'Ascoli Piceno alors que l'évêque Giovanni D'Ercole les exhortait à rebâtir leur communauté.
Reconnaissant que les habitants avaient le droit de pleurer leurs morts, Mgr D'Ercole les a toutefois suppliés de ne pas perdre courage, affirmant que c'était seulement en s'unissant qu'ils pourraient reconstruire leurs maisons et leurs églises de même que redonner vie à leur collectivité éprouvée.
Avant les obsèques, les familles touchées avaient fait leurs adieux aux défunts dans le gymnase transformé en chapelle pour la cérémonie. Des centaines de personnes se sont rassemblées à l'extérieur du bâtiment afin d'exprimer leur soutien.
Le tremblement de terre d'une magnitude de 6,2 s'est produit à 3 h 36, heure locale, mercredi et a été ressenti sur un vaste territoire au centre de l'Italie, tuant au moins 290 personnes et en blessant près de 400, principalement dans les villes d'Amatrice, d'Accumoli et d'Arquata del Tronto.
Le bilan s'est alourdi à mesure que les secouristes découvraient des cadavres dans les décombres. Aucun survivant n'a été retrouvé depuis mercredi et l'espoir de tomber sur d'autres personnes vivantes s'est estompé.
Au cours de la nuit de vendredi à samedi, les résidants de la région ont été ébranlés par une série de répliques. La plus puissante est survenue à 4 h 50, heure locale, et avait une magnitude de 4,2, selon l'institut d'études géologiques des États-Unis et de 4 d'après l'institut italien de géophysique.
Les villages touchés par le tremblement de terre en Italie
