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Groupe V Média : le point sur les mises à pied

Groupe V Média : le point sur les mises à pied
Groupe V Média/LinkedIn

La nouvelle a pris tout le monde par surprise, mardi matin : alors que le Groupe V Média procédait au lancement de programmation 2016-2017 de ses chaînes V, MusiquePlus et Max, le syndicat des employé(e)s de V-Interactions (FCN-CSN) et le syndicat des employé(e)s de MusiquePlus (SEEM-CSQ) envoyait un communiqué pour laisser savoir que l’employeur avait mis à pied, la semaine dernière, 29 employés à temps plein et une quinzaine d’employés occasionnels.

Chez V, cinq techniciens à la mise en ondes auraient reçu l’avis de mise à pied et, à MusiquePlus, 11 personnes à la production d’émissions, et 13 à la traduction et au sous-titrage, auraient été touchées. Dans les deux cas, on mentionne que les personnes qui resteront en poste verront leurs conditions de travail modifiées et que certains titres d’emploi seront fusionnés.

«Ce que nous tenons à dénoncer aujourd’hui, c’est l’attitude cavalière de cet employeur, a déclaré Nathalie Pichette, présidente du syndicat des employés de V-Interactions. Nous comprenons tout à fait que la technologie évolue et que cela peut amener des changements. Toutefois, nous n’acceptons pas que le Groupe V Média fasse fi de la convention collective, décide de fusionner des postes et change les conditions de travail et de rémunération des salariés, sans que ces conditions ne soient négociées avec nous.»

Du coté du syndicat des employé(e)s de MusiquePlus, on déplore que la production de l’ensemble des émissions sera désormais confiée en sous-traitance à des producteurs indépendants.

«En faisant fi des ententes qu’il a lui-même signées avec ses employé(e)s en 2015, le Groupe V Média choisit de ne pas respecter le plancher d’emploi et préfère se tourner vers la sous-traitance. Ça n’a pas de sens! Nous nous expliquons mal que près de la moitié des sous-titreurs et des traducteurs soient mis à pied avec les nombreuses émissions et les nouvelles séries prévues à la programmation. C’est totalement incompréhensible», a martelé Jean-François Mathieu, président du SEEM-CSQ.

Réplique de V

Chez V, on explique qu’il y a effectivement restructuration présentement, mais qu’on recrée de l’emploi à travers ces changements. On a précisé que ce serait en fait 18 personnes qui auraient perdu leur boulot la semaine dernière.

«Maintenant, le modèle d’affaires qu’on utilise passe par la production externe, relève Guylaine O’Farrell, directrice générale, communications et marketing de Groupe V Média. On avait encore une équipe technique qui était associée à nous, mais la production devient maintenant la responsabilité des producteurs indépendants. On ne peut pas garder une équipe technique 52 semaines par année.»

«Ces gens-là (mis à pied), on les met en contact avec des producteurs, on travaille de concert avec eux, on ne les laisse pas aller comme ça», ajoute Guylaine O’Farrell.

«On s’adapte à la technologie d’aujourd’hui, signale Richard Roy, vice-président exploitation de Groupe V Média. Il y a un cycle de production qui existe présentement, depuis quelques années, qui n’existait pas avant. Tout le monde est en surproduction. On s’adapte à ce nouveau marché-là.»

Les représentants de Groupe V Média ont précisé que leur entreprise compte toujours des techniciens affectés à la mise en ondes, à l’autopromotion, au graphisme et à l’imagerie. «On a un département de services créatifs encore actif», avance Guylaine O’Farrell.

«C’est le côté production qui a été transféré aux producteurs», note Richard Roy.

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