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Philippe Couillard semble peu empressé de criminaliser le cellulaire au volant

Philippe Couillard semble peu empressé de criminaliser le cellulaire au volant

ST-JÉRÔME - Le premier ministre Philippe Couillard se montre prudent face à la possibilité de criminaliser l'usage du cellulaire au volant.

C'est ce que suggère le coroner Michel Ferland dans son rapport d'enquête sur le décès d'un camionneur vraisemblablement distrait pas son cellulaire, dont le quotidien La Presse a obtenu copie.

De passage à Saint-Jérôme pour une activité partisane, mardi, Philippe Couillard n'a pas fermé la porte à cette suggestion, mais n'a pas caché ses hésitations non plus.

"Il faut être prudent", a d'abord répondu le premier ministre à une question sur le sujet, précisant que la question serait étudiée au ministère des Transports en marge de la révision périodique du Code de la route.

"C'est l'occasion d'en discuter, mais (il ne) faut pas non plus ajouter trop à la lourdeur de ce qui est déjà en place", a nuancé Philippe Couillard, laissant ainsi entendre qu'il trouvait les outils de répression déjà en place assez importants.

"Le coroner l'a dit, on sait qu'il y a des accidents qui sont dus à l'utilisation du cellulaire au volant", a-t-il cependant reconnu.

Le coroner Ferland propose de traiter le cellulaire au volant sur le même pied que la conduite en état d'ébriété, notamment par la saisie du téléphone cellulaire pour 30 jours et par une forte augmentation des amendes.

Il reprend aussi à son compte la recommandation faite en 2013 par un autre coroner, soit d'ajouter neuf points d'inaptitude pour l'usage du cellulaire au volant, et il propose de plus d'intégrer un système de brouillage des ondes dans les véhicules neufs.

Son enquête portait sur le décès de Jimmy Brunet-Rotondo, âgé de 28 ans, qui a perdu la vie en mars dernier sur l'autoroute 13 lorsque son camion a embouti un autre poids lourd.

Bien qu'il n'ait pas été prouvé qu'il consultait son téléphone cellulaire, celui-ci a été retrouvé par terre du côté passager et il est clair qu'il a freiné beaucoup trop tard, ce qui laisse croire qu'il ne regardait pas la route dans les secondes précédant l'impact. Il a également été établi qu'il consultait les réseaux sociaux cinq minutes avant l'impact, alors qu'il était sur la route.

Le jeune homme avait déjà reçu une contravention pour usage du cellulaire au volant.

Les campagnes de sensibilisation et les amendes ne semblent pas atteindre de nombreux automobilistes, puisque plus de 60 000 constats d'infraction liés à cette pratique sont émis annuellement au Québec.

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