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Les éleveurs canadiens de canards comptent doubler leur production

Les éleveurs canadiens de canards comptent doubler leur production
Ducks walking in a row
Howard Berman via Getty Images
Ducks walking in a row

Malgré un bond des importations à bas prix, les éleveurs canadiens de canards comptent augmenter leur production grâce à la réouverture du marché mexicain, de même qu'à une demande croissante inspirée par des chefs célèbres.

Canards du Lac Brome, le plus vieux transformateur de canard domestique de Pékin au pays, a investi 30 millions $ dans le réaménagement d'une ancienne usine de viande bovine à Asbestos, en Estrie. Avec cette nouvelle installation, l'entreprise fondée en 1912 compte doubler sa capacité de production pour qu'elle atteigne d'ici cinq ans quatre millions d'oiseaux annuellement.

L'éleveur espère pouvoir lancer sa production en novembre, soit quatre mois après qu'un incendie eut ravagé ses installations dans le secteur Knowlton, à Lac-Brome. Ses activités de transformation ont été déplacées temporairement vers l'usine d'un des copropriétaires, en Indiana.

Les trois éleveurs de canards les plus importants au Canada s'attendent à ce que double leur production annuelle globale, qui se situe actuellement à 5,5 millions de canards.

Populaire au sein des communautés asiatiques, le canard pique maintenant la curiosité de nouveaux consommateurs.

Plus dispendieux que le poulet, le canard avec sa chair rouge regorgeant de protéines est souvent consommé en remplacement du boeuf, dont le prix a grimpé.

"La jeune génération essaie de plus en plus de produits différents, et le canard en fait partie", soutient Claude Trottier, président de Canards du Lac Brome.

Canards du Lac Brome compte stimuler les ventes de ce produit niché en l'offrant sous une plus grande variété avec la viande fraîche, les cuisses confites, la tourte ainsi que la viande à fondue.

L'entreprise a également pour objectif d'accroître ses exportations, qui ont chuté de 35 pour cent en 2014. De nombreux pays avaient alors temporairement interdit toute importation de canard en raison d'une éclosion de grippe aviaire en Colombie-Britannique.

En mars dernier, Ottawa a annoncé une entente avec le Mexique qui permettrait aux producteurs canadiens de retrouver 3 millions $ en ventes annuelles de poulet, de dinde et de canard frais.

L'ontarienne King Cole Ducks a également le marché mexicain dans sa mire.

Sa présidente, Debbi Conzelmann, soutient que le marché de la province se développe également, avec l'arrivée d'immigrants friands de canard, dont les Russes et les Tchèques.

L'entreprise qui transforme 2,5 millions d'oiseaux annuellement a également ouvert une école de cuisine dont les cours sont prisés. Selon Mme Conzelmann, cette popularité est attribuable à l'utilisation grandissante du canard dans les émissions culinaires.

Les coûts plus élevés de production de même que la stricte réglementation en matière de sécurité empêchent cependant le Canada d'être concurrentiel à l'échelle mondiale, en dépit de la qualité des canards, affirme Mme Conzelmann.

Elle soutient que les producteurs du Canada se livrent à une concurrence féroce à l'intérieur même de ses frontières avec les importations hongroises, dont l'étiquetage porte à croire qu'elles ont été produites au pays.

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