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Procès Bain: les jurés demandent au juge d'appeler leurs proches

Les jurés au procès Bain demandent au juge d'appeler leurs proches

Au sixième jour de leurs délibérations, jeudi, les jurés au procès de Richard Henry Bain ont demandé au tribunal de rassurer leur famille.

Les sept femmes et cinq hommes du jury ont transmis une note, jeudi matin, pour demander au juge Guy Cournoyer, de la Cour supérieure, si un représentant du tribunal pouvait appeler leurs proches afin de leur dire que tout va bien et qu'ils sont toujours au travail.

Le juge Cournoyer a jonglé un moment avec l'idée de laisser les jurés appeler eux-mêmes leurs proches. Il a finalement demandé à un constable spécial du palais de justice de communiquer avec les familles des jurés, qui sont isolés du reste du monde jusqu'à ce qu'ils s'entendent sur les verdicts.

Mercredi, les jurés avaient demandé d'obtenir un ordinateur, ce que le juge a accordé. Au tout début de leurs délibérations, samedi matin, ils avaient aussi demandé au juge Cournoyer une version écrite de ses instructions livrées la veille, de même qu'un "arbre décisionnel", qui résume les scénarios possibles de verdicts dans cette affaire. Ils avaient aussi demandé un dictionnaire anglais-français, ce que leur a refusé le juge.

Richard Henry Bain, âgé de 65 ans, est accusé de meurtre prémédité et de trois chefs de tentative de meurtre. Les accusations sont liées à l'attentat perpétré à l'extérieur du Métropolis, à Montréal, le soir du 4 septembre 2012. Pauline Marois, alors chef du Parti québécois, prononçait son discours de la victoire devant des centaines de partisans réunis dans la salle de spectacle montréalaise.

Le technicien de scène Denis Blanchette a été tué et son collègue David Courage a été grièvement blessé par la même balle durant l'attentat.

Le jury doit d'abord déterminer si l'accusé peut être déclaré criminellement responsable des actes commis. Dans l'affirmative, les jurés pourraient ensuite le reconnaître coupable de meurtre prémédité, de meurtre non prémédité ou d'homicide involontaire.

Au procès, l'avocat de M. Bain a plaidé que son client souffrait de troubles de santé mentale au moment des faits et qu'il ne devrait donc pas être reconnu criminellement responsable de ses actes. La Couronne a pour sa part soutenu que l'accusé était sain d'esprit et qu'il avait prémédité cet attentat motivé par une haine des souverainistes, ravivée ce jour-là par l'élection des péquistes de Mme Marois.

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