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Rio 2016: Les spectateurs brésiliens réinventent l'étiquette olympique

Les spectateurs brésiliens réinventent l'étiquette olympique

RIO DE JANEIRO _ Le tapage des partisans brésiliens exacerbe le choc culturel auquel les athlètes et les spectateurs étrangers doivent s'accoutumer aux Jeux olympiques de Rio.

"Je ne peux pas entendre mon entraîneur. Calmez-vous!", a imploré l'escrimeur Ghislain Perrier. C'est pourtant l'adversaire du Brésilien élevé en France que les spectateurs tentaient d'intimider.

Tandis que seuls les "En garde!" de l'arbitre se font habituellement entendre, les escrimeurs doivent dorénavant composer avec les railleries des partisans locaux. Les Brésiliens, qui semblent disposer de leur propre code de conduite, vont jusqu'à faire retentir le cri de guerre "Vai morrer!" dans l'aréna Carioca 3.

Encourager le perdant probable et huer les arbitres lorsque leurs décisions défavorisent l'équipe locale, telles sont les règles d'or des spectateurs du Brésil.

La Chine, bien que souvent parmi les favorites, jouit du soutien des spectateurs locaux. C'est cependant de manière douteuse qu'ils manifestent leur appui aux athlètes chinois, soit en scandant "Yakisoba!" _ un plat de nouilles sautées à la japonaise, fort populaire au Brésil.

L'athlète qui s'attire le plus de huées est la gardienne de but américaine Hope Solo. Celle qui était auparavant adulée par de nombreux mordus de soccer brésiliens s'est attiré leurs foudres en publiant sur les réseaux sociaux des photos de répulsifs antimoustiques en quantités astronomiques à l'approche de son départ vers Rio de Janeiro. Dorénavant, dès qu'un tir est décoché dans sa direction, les spectateurs rugissent "ZIKA!".

"Tout le monde s'adaptera, soutient Mario Andra, un porte-parole du comité organisateur local. Les Brésiliens sont des partisans bruyants. Nous sommes en Amérique latine, c'est ainsi que les gens expriment leurs encouragements."

Si les athlètes d'Amérique du Sud ne sourcillent pas face au chahut, d'autres vont jusqu'à l'apprécier. C'est le cas du nageur américain Michael Phelps. "On peut le sentir sous l'eau, c'est tellement bruyant. C'est une énergie géniale", a lancé l'athlète le plus médaillé de l'histoire des Jeux olympiques.

Le joueur de tennis Novak Djokovic était pour sa part en larmes après s'être incliné devant l'Argentin Juan Martin del Potro. "Cette foule me donne l'impression d'être Brésilien, c'est pourquoi je pleure. Je ne voulais pas les décevoir", a déclaré le Serbe.

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