Au moins deux personnes ont été tuées tard mercredi quand un hélicoptère du régime syrien a largué quatre barils explosifs sur la ville d'Alep, dans le nord du pays.
Des militants et des témoins rapportent qu'au moins un baril contenait du chlore gazeux. L'attaque ciblait le quartier de Zabadieh, dans l'est de la ville.
Quelques heures plus tôt, l'armée russe avait promis une trêve quotidienne de trois heures, entre 10 h et 13 h, heure locale, pour permettre la distribution d'aide humanitaire dans les secteurs assiégés. La première trêve du genre devrait avoir lieu jeudi.
Un responsable humanitaire des Nations unies, Jan Egeland, a toutefois balayé cette offre du revers de la main.
"Trois heures ce n'est rien. Nous avons besoin de 48 heures", a-t-il dit.
S'exprimant à Genève, il a révélé que la Russie a accepté de discuter avec des responsables onusiens pour en venir à une véritable pause humanitaire à Alep.
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a dit jeudi que l'utilisation possible d'armes chimiques en Syrie est "très préoccupante". L'agence onusienne basée aux Pays-Bas a assuré qu'elle continue à enquêter sur toutes les informations crédibles qui lui parviennent.
Un militant local rapporte que les deux victimes sont une mère et sa fille.
À Londres, l'Observatoire syrien des droits de la personne évoque lui aussi le bombardement du quartier avec des barils explosifs. Il fait état de deux morts et de plusieurs personnes ayant éprouvé des problèmes respiratoires, mais il ne fait aucune mention du chlore gazeux.
Ailleurs en Syrie, des frappes aériennes possiblement menées par des avions russes auraient tué une vingtaine de civils dans la ville de Raqqa, la capitale de fait du groupe armé État islamique dans le nord du pays. Les bombardements auraient aussi interrompu l'alimentation de la ville en eau potable.
L'Observatoire syrien des droits de la personne fait état d'une trentaine de morts.
La Turquie a annoncé qu'elle reprendra ses frappes aériennes contre les djihadistes dans le nord de la Syrie. Ces frappes ont été interrompues il y a plusieurs mois, en raison d'une querelle musclée entre Ankara et Moscou.
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Photos de guerre (Syrie) de Ferdi Limani
