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«L'Appart du 5e»: les fantômes quittent VRAK! (ENTREVUES/PHOTOS)

«L'Appart du 5e»: les fantômes quittent VRAK! (ENTREVUES/PHOTOS)
Paméla Lajeunesse

L’Appart du 5e et ses fantômes quittent définitivement les ondes de VRAK cette semaine. Après cinq ans de tribulations surnaturelles, les colocs Théo (Yan England), Vicky (Sarah-Jeanne Labrosse), Justine (Marilou Morin) et Greg (Guillaume Perreault) risquent le tout pour le tout pour triompher du Grand Patron de la Société des Fantômes. Il n’y a pas de guerre sans victime, chuchote-t-on. On peut s’attendre à tout…

Saviez-vous que l’idée de L’Appart du 5e est littéralement née chez l’auteur et réalisateur Stéphane Simard, qui a déjà réellement vu un fantôme rôder dans l’un des placards de sa résidence, et qui a ainsi vu là un potentiel de fiction jeunesse? Éclatée, la trame de fond offrait mille avenues à explorer, et c’est ainsi que la série s’est déployée en de multiples manières, allant du suspense policier à l’histoire d’amour au mystère fantomatique frissonnant.

À travers l’intégration du fantôe Théo parmi ses amis humains, la productrice Diane England, de Zone 3, spécialiste du contenu jeunesse, qui a aussi tiré les ficelles d’Une grenade avec ça et Dans une galaxie près de chez vous, et qui bosse présentement sur Jérémie, dit avoir souhaité traiter de thèmes vastes: l’estime de soi, la peur des différences, le désir de plaire, les chagrins à surmonter. Car, dans L’Appart du 5e, «l’univers des fantômes confronte la [vraie] vie», signale-t-elle.

Les studios de Télé-Québec, qui ont accueilli les troupes de L’Appart du 5e entre janvier 2013 et mai 2016, regorgent de secrets et de souvenirs. Nous avons demandé à trois des têtes d’affiche de la fiction de dresser le bilan de cette aventure avec nous.

Les deux derniers épisodes de L’Appart du 5e sont présentés l’un à la suite de l’autre, à VRAK, ce mardi, 9 août, dès 17h. En rediffusion le mercredi, 10 août, à 9h, le samedi, 13 août, à 9h, et le dimanche, 14 août, à 11h30. Rendez-vous sur le site officiel de l’émission pour du contenu exclusif.

«L'Appart du 5e»: les fantômes quittent VRAK!

Guillaume Perreault – Greg

«Le rôle de Greg est l’un des plus beaux qui m’ait été confiés. Par le ton de la série, la multiplicité des intrigues qui nous ont été offertes, l’humour… Je n’avais pas beaucoup touché à ça en télé. C’est l’un des rôles qui m’a le plus fait avancer comme comédien, à cause de ce qu’il représentait, et du public, qui nous a énormément donné. L’Appart du 5e est le genre d’émission que j’aurais moi-même aimé regarder quand j’étais jeune.»

«J’adorerais jouer à nouveau dans des émissions jeunesse. Dans L’Appart du 5e, il y avait beaucoup d’éléments dramatiques, et on avait le souci de raconter des histoires avec de la substance, de plonger dans un univers où l’imaginaire était très sollicité. J’espère qu’une autre production du même genre reprendra le flambeau de L’Appart du 5e. Moi je suis depuis toujours un adepte de films d’horreur, je trouve ça formateur pour l’imagination.»

Sarah-Jeanne Labrosse – Vicky

«L’Appart du 5e, c’a été ma rencontre avec le public jeunesse. C’a complètement changé ma vie. À la base, quand tu embarques dans un projet qui dure cinq ans, ça change ton quotidien. Je m’y suis fait de nouveaux amis qui sont devenus extrêmement précieux, et je suis maintenant très proche du public jeunesse.»

«J’espère qu’on va continuer de faire des productions originales québécoises pour les jeunes. Quand on évolue, quand on est jeune, on s’associe beaucoup aux modèles qu’on voit à la télévision. Et si ce ne sont pas des modèles québécois, ça ne nous ressemble pas. Ça ne ressemble pas à notre quotidien, ce sont des contextes différents, c’est plus riche, c’est traduit, c’est doublé, ce n’est pas joué par des gens qu’on a la chance de croiser si on va à la Ronde l’été! Alors j’espère vraiment qu’il y aura encore de belles productions égalitaires, sans sexisme, sans homophobie, sans racisme, inclusives de tout le monde, de toutes les différences. J’aimerais qu’il y ait plus de multiculturalisme à l’écran, qu’on soit wise. Les jeunes, c’est le futur, ce n’est pas moi qui l’invente; alors, aussi bien leur donner de bons modèles, les instruire et leur montrer de bons exemples. Le chalet est un bon exemple à ce niveau.»

Yan England – Théo

«J’ai commencé dans le métier en faisant de la figuration à l’âge de 7 ans dans l’émission Robin et Stella, et j’ai eu la chance de toujours continuer à tourner dans des émissions jeunesse: Watatatow, Les débrouillards, Ayoye, Ramdam, Une grenade avec ça?, Fan Club, en plus de jouer dans des séries dites «pour adultes», comme Yamaska, Trauma et Les rescapés. J’ai été extrêmement chanceux. Je me fais encore parler de Watatatow et de Ramdam! J’en ai toujours fait, des émissions jeunesse, et je vais toujours vouloir en faire. C’est un super public, d’une grande fidélité, authentique, avec qui on a toujours l’heure juste.»

«L’Appart du 5e, c’était un mélange de Star Wars et Harry Potter, entre autres. Les concepteurs ont vraiment vécu l’expérience de côtoyer un fantôme, et ils sont entrés pleinement dans cet univers. C’est ce qui est fabuleux. Le suspense était hallucinant, ça n’arrêtait jamais. C’était une émission jeunesse, mais on s’est rendu compte par la suite que beaucoup de familles et de jeunes adultes écoutaient aussi L’Appart. Tout le monde est embarqué dans ce thriller, où chaque détail depuis la première saison avait son importance. Tout était lié! On passait du «Oh my god!» à «Mais qu’est-ce qui se passe?» On ne pouvait jamais manquer un épisode, il y avait sans cesse des réponses et des raisons pour tout.»

«Les émissions jeunesse sont importantes et devraient l’être pour tous les réseaux. Chaque personne, peu importe son âge, qu’on soit dans la vingtaine ou dans la soixantaine, se souvient des émissions qu’elle a regardées étant jeune. Ça permet de faire des découvertes, de créer des habitudes. Au Québec, on est chanceux, on a notre propre culture, et les gens regardent beaucoup les émissions d’ici. Ce qui prime d’abord, c’est notre télévision québécoise. Nos jeunes, les générations futures, doivent continuer de découvrir cette belle télé pour s’y attacher. C’est comme aller au théâtre, au cinéma, et même comme aller à l’école. On ne commence pas l’école à 20 ans. Moi, j’ai tellement appris en écoutant Les débrouillards, avec Gregory Charles et Marie-Soleil Tougas, avant de l’animer moi-même! Peu importe le genre d’émission, les jeunes aiment en regarder, et il faut continuer d’en avoir, et ne pas tout laisser aux Américains.»

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