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Avant la confirmation de son implication, les proches d'Abdel Malik Nabil Petitjean ne voulaient pas y croire

«Je n'ai pas fait un diable», assure la mère d'Abdel Malik Nabil Petitjean

«C'est impossible», assène-t-elle. La mère d'Abdel Malik Nabil Petitjean ne veut pas y croire. Interrogée par plusieurs médias avant que son fils soit formellement identifié comme le deuxième tueur de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray, jeudi 28 juillet, mais alors que son nom était déjà entouré de forts soupçons, Yamina assure qu'elle «n'a pas fait un diable».

«Je connais mon gamin, il est gentil, dit-elle. Il ne parlait jamais de Daech (…) On est positifs nous, on parle des trucs biens», assure-t-elle à BFMTV.

Devant les caméras, elle assure que son fils de 19 ans est allé voir son cousin à Nancy. Mais elle dit aussi ne plus avoir de nouvelles de lui depuis la veille de l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, au cours duquel un prêtre a été égorgé et un otage blessé.

"Il ne voulait pas tuer des gens, crier 'Allah Akbar' pour rien"

Dans son trois pièces d'un immeuble HLM d'Aix-les-Bains, elle concède que son fils regardait parfois des vidéos en lien avec la Syrie sur Internet. «Ça peut arriver, tout le monde regarde des vidéos de la Syrie. Moi ça m’arrive», confie-t-elle au micro d'Europe 1. "En tout cas, mon gamin, je ne le sens pas capable de faire ces conneries à deux balles, il n’est pas du tout ce personnage-là, c’est pas possible."

Europe 1 a également interrogé Hakim, un ami qui accompagnait régulièrement Abdel Malik à la mosquée. «Il ne m’a jamais parlé de Daech, c’est quelque chose qui ne rentrait jamais dans son langage. Je connais cette personne, il n’aurait jamais fait ça. C’est quelqu’un qui a envie de travailler, qui veut évoluer dans sa vie. Il ne voulait pas tuer des gens, crier 'Allah Akbar' pour rien. Ce n’est pas lui, ça ne peut pas être lui», insiste-t-il.

«Il s’intéressait au Coran mais n’a jamais tenu des propos insensés ou en lien avec Daech et le terrorisme», explique encore un ami au Dauphiné Libéré.

Abdel Malik Nabil Petitjean ne faisait l'objet d'une fiche «S» pour radicalisation que depuis le 29 juin, après avoir tenté de rejoindre la Syrie via la Turquie, selon une source proche de l'enquête. Il n'avait fait l'objet d'aucune condamnation.

Pourtant, quatre jours avant l'attaque contre l'église, l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) a diffusé une note dans laquelle elle dit avoir été alertée par un service étranger qu'un individu «serait prêt à participer à un attentat sur le territoire national», a précisé une source proche de l'enquête. Cette information était accompagnée d'une photo de l'individu, qui «ressemble fortement» à Abdel Malik Nabil Petitjean, indique une source.

Voir aussi:

EUROPE-ATTACKS/NICE

Hommages aux victimes de Nice

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