L'humoriste François Massicotte a joint sa voix hier au débat entourant le procès entre Mike Ward et Jérémy Gabriel, se disant d'accord avec la décision du juge, qui a condamné l'humoriste à devoir verser 35 000$ au «petit Jérémy».
Père de quatre enfants, Massicotte a pris position dans un message sur Facebook à la suite du passage de Jérémy Gabriel, un jeune homme «brillant et courageux», écrit-il, à l'émission Déjà dimanche.
D'entrée de jeu, il s'est dit «satisfait de savoir que si quelqu'un s'acharne à rire du handicap d'un de [s]es enfants, [il va] pouvoir le poursuivre.»
L'humoriste de 49 ans estime que cette affaire ne nuira pas à la liberté d'expression, comme de nombreux humoristes l'ont suggéré, «puisque ce cas-ci est un cas extrême selon moi.» «Je pense qu'il faut aller très loin dans l'acharnement contre un seul individu et seul Mike Ward veut faire ce genre d'humour», poursuit-il.
«Il y a 15 ans c'était correct de rire des gens, de leur orientation sexuelle, d'intimider pour faire rire. Aujourd'hui, on est conscient des conséquences. Heureusement qu'on évolue.»
- François Massicotte
Le Tribunal a condamné Mike Ward à verser 35 000 $ à M. Gabriel à titre de dommages moraux et punitifs.
Jérémy Gabriel, qui souffre du syndrome de Treacher Collins, s'était fait connaître entre autres pour avoir chanté devant le pape et Céline Dion.
Il y a quelques jours, l'humoriste Peter MacLeod a affirmé que rire de Jérémy Gabriel, comme l'a fait Mike Ward, est «pathétique» et «triste» sur les ondes de la radio CKOI.
Avec La Presse Canadienne
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