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Richard Bain va plaider la non-responsabilité criminelle

Richard Bain va plaider la non-responsabilité criminelle

L'avocat de Richard Henry Bain, l'individu accusé de la fusillade du soir de l'élection provinciale québécoise de 2012, tente de démontrer que son client n'était alors pas criminellement responsable de ses gestes.

Bain a été le premier témoin présenté par la défense lors de son procès, lundi. Interrogé par son avocat, Alan Guttman, il a dit au jury qu'il ne se souvenait pas beaucoup des heures précédant son arrivée au Métropolis où se déroulait le rassemblement du Parti québécois.

Il a déjà plaidé non coupable aux six chefs d'accusation déposés contre lui, incluant celui de meurtre prémédité pour la mort du technicien de scène Denis Blanchette. L'homme âgé de 65 ans fait face à trois chefs de tentative de meurtre et est aussi accusé de possession de matériel incendiaire et d'incendie criminel.

Lundi, l'accusé a raconté se souvenir d'avoir visité sa belle-soeur à l'hôpital Royal Victoria ce jour-là. Il a ajouté qu'il avait aussi demandé quel était le trajet pour se rendre au Métropolis. L'accusé a reconnu qu'il était au courant que le Parti québécois y tenait son rassemblement électoral.

L'homme a dit qu'il n'avait pas caché des armes et des munitions dans son véhicule. Il a affirmé qu'il ne se souvenait pas d'être retourné chez lui pour prendre des armes et pour se changer.

Il a souligné qu'il avait souffert de dépression pendant une grande partie de sa vie. Il a attribué ses ennuis à un antidépresseur _ le Cymbalta _ qui l'a empêché de bien comprendre ses faits et gestes.

"Le Cymbalta a éliminé toutes mes inquiétudes, a-t-il témoigné. Il vous donne toute l'énergie dont vous avez besoin pour de bonnes ou de mauvaises raisons."

Bain a révélé qu'il avait dépensé toutes ses économies _ environ 900 000 $ _ entre 2009 et 2012.

Il a ensuite dit qu'il avait entreposé une grande quantité de nourriture et de médicaments en cas d'une épidémie de H1N1 en 2009. Il est même allé jusqu'à s'acheter des véhicules militaires et des armes à feu parce qu'il craignait les désordres sociaux que provoquerait une telle catastrophe.

Il a arrêté de prendre les médicaments à la suite des inquiétudes soulevées par des membres de sa famille, mais il a rechuté en 2012 sans prévenir ses médecins.

Plus tôt, Me Guttman a indiqué qu'il appellera des membres de la famille de Bain à la barre des témoins experts et qu'il présentera des preuves médicales.

Les accusations sont toutes reliées aux événements qui se sont déroulés à l'extérieur de la salle de spectacle Métropolis, où la première ministre élue Pauline Marois avait livré son discours de victoire il y a près de quatre ans.

La Couronne a allégué que M. Bain s'est approché derrière la salle avec un fusil d'assaut et a tiré une balle qui a tué M. Blanchette et touché un autre technicien de scène qui a toutefois survécu.

Le procès a repris lundi après avoir été en pause depuis le 30 juin, lorsque la Couronne avait terminé la présentation de sa preuve.

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