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Direction du Parti conservateur : Maxime Bernier se définit comme «nationaliste»

Maxime Bernier se définit comme «nationaliste»
Eduardo Lima/CP

OTTAWA – Le candidat à la direction du Parti conservateur Maxime Bernier se défend d’avoir flirté avec le mouvement souverainiste dans le passé, et soutient qu’il est « nationaliste ».

« C’est grâce aux Québécois que le Canada est ce qu’il est présentement. Il a été fondé en français par les Québécois. Donc oui, je suis un Québécois très nationaliste », a déclaré le député de Beauce en entrevue à l’émission Déjà dimanche! de Radio-Canada.

Maxime Bernier a été le conseiller législatif de Bernard Landry, alors ministre des Finances sous le gouvernement Bouchard, vers la fin des années 90. Il a ensuite fait le saut en politique fédérale en 2006 dans le gouvernement de Stephen Harper.

En réponse à une question de l’animateur Jean-Luc Mongrain, Bernier a déclaré que Landry et lui avaient des points de vue divergents sur le rôle de l’État et qu’il avait des « bonnes discussions » avec son ancien patron avant le dépôt de ses budgets.

Le candidat à la succession de Harper croit qu’il n’y a aucune contradiction entre ses engagements passés au Parti québécois et son désir de devenir chef d’un parti fédéraliste. « Je suis un nationaliste. Je crois au Québec et c’est ce que j’ai fait avec M. Landry », a-t-il soutenu.

« C’est pour ça que dans mon discours politique, je parle beaucoup de respect de la constitution parce que je veux qu’on la respecte et je veux que le Québec soit traité comme un partenaire. »

En marge d’une conférence de presse, lundi, Bernier a réitéré qu’Ottawa doit respecter la constitution canadienne et cesser de s’ingérer dans les champs de compétence des provinces.

« Être nationaliste, c’est de savoir et de croire que le gouvernement du Québec et les provinces ont des pouvoirs spécifiques et qu’ils doivent être capables d’assumer leurs responsabilités en tant que provinces », a répété le candidat.

Pas d’annonce sur Radio-Canada

Bernier ne prendra pas position sur le financement de la télévision de Radio-Canada pour le moment, comme l’a fait son rival conservateur Tony Clement lors une entrevue avec La Presse.

Clement a déclaré que les subventions fédérales accordées à la télévision de la société d’État sont injustes pour ses concurrents. S’il est élu chef et puis premier ministre, il supprimerait le financement à la télé de Radio-Canada de façon graduelle, mais conserverait le financement de la radio.

Bernier, qui se décrit comme un libertarien, a déjà déclaré vouloir déréglementer l’industrie des télécommunications, en supprimant le rôle du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

Le candidat explique que sa position sur le financement attribué à Radio-Canada sera rendue publique dans quelques semaines.

« Ce que je peux vous dire, aujourd’hui, c’est qu’il est important, au Canada, d’avoir des fonds nécessaires pour promouvoir la culture canadienne et québécoise. En ce qui concerne l’avenir de Radio-Canada, je prendrai position en temps et lieu. »

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