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Le monde politique réagit au coup d'état en Turquie

Le monde politique réagit au coup d'état en Turquie

De nombreux pays ont fait état de leur préoccupation face à l'évolution de la situation en Turquie, où une tentative de coup d'Etat était en cours dans la nuit de vendredi à samedi.

Le président des Etats-Unis Barack Obama a exhorté toutes les parties en Turquie à soutenir le gouvernement turc "démocratiquement élu" du président Recep Tayyip Erdogan, selon un communiqué de la Maison Blanche.

M. Obama a aussi appelé à "faire preuve de retenue et éviter violence ou bain de sang" en Turquie, où des policiers ont été tués et où des soldats ont tiré sur la foule à Istanbul.

La Russie est "extrêmement inquiète" de la situation, a déclaré dans la nuit le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, précisant que le président Vladimir Poutine était "tenu constamment informé". "La Russie est extrêmement inquiète des informations en provenance de Turquie" et Vladimir Poutine "est tenu constamment informé par les canaux diplomatiques et les services de renseignement", a déclaré M. Peskov à des journalistes.

En visite à Moscou, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a dit espérer la paix, la stabilité et la "continuité" du pouvoir en Turquie, tandis que son homologue russe Sergueï Lavrov a appelé les Turcs à "éviter tout affrontement meurtrier". MM. Kerry et Lavrov, qui ont eu plus de douze heures de négociations largement consacrées à la Syrie, sont apparus devant la presse au moment de l'annonce d'une tentative de coup d'Etat militaire en Turquie.

«Les problèmes en Turquie doivent être résolus en fonction de la constitution.»

"Nous n'avons pas de détails pour le moment, mais j'espère qu'il y aura stabilité, paix et continuité en Turquie", pays allié des Etats-Unis au sein de l'Otan, a dit M. Kerry devant la presse. A ses côtés, Sergueï Lavrov a alors ajouté qu'il fallait "éviter tout affrontement meurtrier, et que les problèmes de la Turquie devaient être "résolus dans le respect de la Constitution".

La chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini a appelé à la "retenue" et au "respect des institutions démocratiques" en Turquie. "En contact constant avec la délégation de l'UE à Ankara et Bruxelles depuis la Mongolie (où la Haute représentante se trouve pour un sommet UE-Asie, ndlr). Appel à la retenue et au respect pour les institutions démocratiques", a publié Mme Mogherini sur le réseau social Twitter.

«En contact constant avec la délégation de l'Union européenne à Ankara et Bruxelles de la Mongolie. J'appelle à la retenue et au respect des institutions démocratiques.»

En Grèce, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a fait part de son "soutien au gouvernement démocratiquement élu" de Turquie via un contact de ses services avec ceux de M. Erdogan, a indiqué une source gouvernementale grecque.

La compagnie aérienne grecque Aegan Airlines a annoncé l'annulation de ses vols prévus samedi sur Istanbul et Izmir, la grande ville turque de la côte égéenne. La chaîne publique grecque Ert1 a interrompu ses programmes pour rendre compte en direct des évolutions en Turquie.

En Iran, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a fait part de la "grande inquiétude" de son pays, voisin lui aussi de la Turquie, a rapporté le site du gouvernement iranien. "Nous exprimons notre grande inquiétude devant les événements qui sont en train de se produire en Turquie. La stabilité, la démocratie et la sécurité des Turcs sont une priorité", a affirmé M. Zarif en soulignant "la nécessité de préserver l'unité" dans ce pays.

A Bruxelles, le Premier ministre Charles Michel a demandé via Twitter aux ressortissants de son pays présents en Turquie de "rester chez eux". Le ministère des Affaires étrangères belge a recommandé aux touristes de "rester sur place, à l'intérieur jusqu'à ce que situation se clarifie".

Autres réactions:

Stéphane Dion, ministre des Affaires étrangères du Canada:

Boris Johnson, ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni:

«Très inquiet pour les événements se déroulant en Turquie. Notre ambassade suit la situation de près. Les Britanniques devraient suivre notre site internet pour des conseils.»

Ömer Çelik, le ministre des Affaires européennes de la Turquie:

«Nous ne laisserons personne changer la démocratie constitutionnelle en Turquie.»

«Nous allons défendre notre démocratie et nos valeurs fondamentales contre ceux qui essaient de prendre le pouvoir en Turquie avec un coup d'état.»

«Nous descendrons dans les rues pour résister à cette tentative illégale de prise de pouvoir. La Turquie est une démocratie européenne et le restera.»

Geert Wilders, membre du parlement au Pays-Bas:

«J'espère que le régime islamofasciste d'Erdogans est terminé. Le plus tôt sera le mieux».

Javad Zarif, ministre des affaires étrangères de l'Iran:

«Très inquiet en ce qui concerne la crise en Turquie. La stabilité, la démocratie et la sécurité du peuple turc sont prépondérantes. L'unité et la prudence sont impératives.»

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