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Émilie Huot: une tatoueuse pas comme les autres

Émilie Huot: une tatoueuse pas comme les autres

C’est au milieu de plantes, de meubles vintages et au son d’Eric Clapton qu’Émilie Huot aime tatouer. Rencontre avec une tatoueuse hors du commun.

« J’ai réalisé que tout le monde aime ça la douceur, la tranquillité, la musique. Même celui qui aime se faire tatouer des têtes de mort, il aime ça être assis dans un environnement comme ça », affirme la jeune femme qui marque les corps dans un espace privé dans le quartier Villeray.

Maman d’une famille reconstituée, Émilie Huot se plaît à défaire les idées préconçues à l’endroit de son métier. « Il y a des gros préjugés. Un moment donné, je parlais au téléphone avec une avocate, je lui disais que j’étais monoparentale et tatoueuse. Quand elle m’a vue, elle a eu l’air surprise et elle m’a dit je m’attendais vraiment pas à ça », rigole la tatoueuse.

Ce côté différent lui permet d’attirer une clientèle moins tentée habituellement par le tatouage. « Je me le suis fait dire à de nombreuses reprises, je ne me ferais pas tatouer, mais j’ai entendu parler de toi. Des fois ils ont un peu peur de ça ou sont gênés d’aller présenter leur petit projet. Je rejoins aussi une clientèle plus vieille, qui pensait que c’était juste les bums qui se faisaient tatouer », assure-t-elle.

Sur les murs de son espace de tatouage niché dans un immeuble du quartier Villeray, elle affiche ses créations, testament de son parcours de tatoueuse, entamé il y a deux ans. « Il fallait que je trouve quelque chose en art et je ne me voyais pas dans un job de bureau », raconte celle qui s’est retrouvée à un croisement professionnel à la suite de la naissance de son fils.

« J’ai essayé tout ce qui était possible ou imaginable. J’ai travaillé dans une galerie d’art, j’ai fait des bijoux, des trophées, je me cherchais un peu, se rappelle-t-elle. Je suis retournée aux études, mais un moment donné, chercher des contrats, faire sa petite entreprise, ce n’est pas facile. »

C’est sa mère qui lui a donné l’idée de se lancer dans le tatouage. « J’ai approché un tatoueur, j’ai été apprentie et ensuite j’ai commencé à tatouer. Ça a été une révélation! J’avais un contact avec les gens, c’était une commande exprès pour quelqu’un, qui lui tient à cœur. Il y avait aussi le côté humain et la difficulté technique. La peau, c’est la matière ultime », s’emballe-t-elle.

Si elle conseille à ceux qui voudraient tenter l’expérience de réfléchir soigneusement au dessin choisi avant de passer sous l’aiguille du tatoueur, elle voit la peau comme un canevas. « Soyez fous, décorez-vous, portez votre histoire en décoration sur vous-mêmes! »

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